Il faut pour une bonne définition du mot terrorisme qu'il y ait un consensus sur la signification du terme. Deux chercheurs néerlandais de l'université de Leyde, Alex Schmid et Albert Jongman ont adopté une approche intéressante du problème de la définition du terrorisme. Dans les composantes du terrorisme, on trouve trois éléments en commun : 1) l'usage de la violence 2) les objectifs politiques 3) l'intention de semer la peur dans une population cible. On désignera dans ce travail le terrorisme par la violence insurrectionnelle plutôt que par la violence d'État.
Pour les États, le terrorisme pose de coûteux problèmes de sécurité : protéger les dirigeants politiques, les ambassades, des personnalités, des lieux publics pouvant servir de cibles, des infrastructures, aéroports… Que faire contre le terrorisme ? Le problème fondamental est celui du renseignement. Celui-ci reste le pivot de toute action efficace (prévention, infiltration, neutralisation, manipulation, liquidation).
Constituer un fichier permettrait de connaître les ramifications sociales et politiques d'un groupe ; ses contrats, ses fournisseurs en armes, argent, papiers, son réseau local en général. Le renseignement a deux volets bien distincts ; l'accumulation de renseignements, tâche de base, indispensable, comportant un pourcentage important de déchets, et l'interprétation du renseignement, qui est surtout un art d'intelligence sociologique et politique.
[...] La répression lancée par les autorités frappe le Peuple. Ce peuple adopte une démarche révolutionnaire sous la conduite du groupe armé. Action-répression –révolution, le schéma est identique si l'on considère que le groupe armé est Al Qaida, les autorités sont celles des pays musulmans, des Etats Unis et de leurs alliés, le peuple est la communauté des musulmans. L'avenir de la mouvance islamiste (Philippe Migaux) La volonté que cesse la domination des infidèles, le besoin de nouveaux moujahidin, la peur des flammes de l'enfer, la volonté d'accomplir son devoir en répondant à l'appel de Dieu, l'exemple des compagnons du Prophète, le désir de donner à l'Islam une base solide, la protection des opprimés, la recherche du martyre Texte de propagande Les raisons du jihad (1999) MENACES NRBC Pour le nucléaire, rien ne permet d'envisager qu'ils en disposent. [...]
[...] De l'autre côté, les hommes politiques présentent les terroristes et les combattants de la liberté comme contradictoires. G. BUSH écrit ; La différence entre les terroristes et les combattants de la liberté est parfois brouillée. Certains disent qu'un terroriste pour l'un est un combattant de la liberté pour l'autre. Je rejette cette opinion. Les différences philosophiques sont absolues et fondamentales Certains sont les deux et d'autres ne sont ni l'un ni l'autre. Terrorisme et morale On peut citer l'exemple d'un russe nommé Ivan Kaliayev. [...]
[...] Les opérations suicides : entre guerre et terrorisme (François Géré) Cet acte se produit dans deux cadres ; la guerre ouverte et déclarée où des combattants réguliers prennent pour cibles des soldats, ennemis en uniformes ou des matériels et installations marqués. Le deuxième cadre est celui des conflits non déclarés, parfois civils, parfois interethniques ou interconfessionnels. Il faut donc différencier l'opération suicide de guerre (kamikazes japonais) et l'opération suicide terroriste. On peut parler des volontaires de la mort. Les Etats-Unis face au terrorisme (Arnaud Blin) Le 5 avril 1986, une bombe explosait à Berlin dans une discothèque La Belle Disco faisant 200 blessés et deux morts dont un soldat américain. [...]
[...] Terrorisme expressif Le terrorisme est traité plutôt comme une stratégie, mais il peut aussi être une réponse émotionnelle, sans objectif clair. Le terrorisme moluquois dans les années 1970 aux Pays-Bas en est un bon exemple ; la communauté moluquoise est un reliquat de l'ère coloniale néerlandaise. Après l'évacuation par les Néerlandais de leurs colonies en Asie du Sud- est, une république moluquoise du sud fut instaurée en 1950, mais bientôt conquise par l'Indonésie. Environ 15000 moluquois du sud allèrent aux Pays- Bas. [...]
[...] La dictature militaire s'embarque dans une persécution politique massive. Les assassinats politiques et la terreur policière deviennent la routine Le peuple refuse de collaborer avec les autorités, et le sentiment général est que le gouvernement est injuste, incapable de résoudre les problèmes et a recours purement et simplement à la liquidation physique de ses opposants Cela vaut aussi bien pour les dictatures latino-américaines que pour beaucoup de démocraties libérales. On peut citer l'exemple d'un conflit ayant une dimension internationale ; quand les insurgés représentent la faction nationaliste radicale d'une entité politique plus large ou sont soutenus par un état, ils peuvent espérer que leurs actions terroristes déclenchent une guerre entre le pays qu'ils ciblent et l'Etat qui les soutient. [...]
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