Dans un premier temps T. Delpech présente rapidement les enjeux de la question et réaffirme leur actualité puis dans le chapitre central intitulé 'la proliférations nucléaire à la croisée des chemins' elle dresse un tableau des différentes menaces, passe en revue les zones stratégiques ( Moyen-Orient, Chine, Inde, ex-URSS…) et enfin dans le chapitre final elle examine les différentes mesures qui ont été prises, leurs forces et faiblesses et décrit les situations conflictuelles susceptibles d'apparaître dans les prochaines années
[...] Et l'arme atomique tient une place prépondérante dans les plans des différents pays pour imposer cette volonté de puissance car comparée aux armes conventionnelles elle procure une puissance militaire importante pour un coup moins élevé. De fait le nucléaire est meilleur marché que les armes conventionnelles sophistiquées que seules les Etats-Unis sont capables de développer à grande échelle. "Les armes nucléaires et autres armes de destruction massive peuvent être perçues comme de "grands égalisateurs" dans les rapports internationaux." Cependant Mme Delpech modère la menace que peuvent constituer ces armes car elle note que pour la plupart d'entre elles- à l'exception notable de la Chine-elles sont détenue par des pays démocratiques. [...]
[...] Mais en fait cette révolution de l'ordre mondial ne s'accompagnait pas de la disparition de la question nucléaire car celle-ci était pas un attribut de la Guerre Froide appelé à mourir avec son maître. Au contraire cette révolution entraînait une autre révolution dans le champ nucléaire: d'une part le nombre de pays détenteurs de la puissance atomique ne cessait de croître, d'autre part le démantèlement de l'arsenal des deux grands constituait un défis nouveau, les deux pays ayant totalisé jusqu'à têtes dans les années 80. [...]
[...] "L'Héritage nucléaire". Thérèse Delpech Présentation La littérature du nucléaire est souvent intrigante. En effet le nucléaire fait peur et rares sont les ouvrages traitant de ce sujet qui se lisent sans que le film " docteur folamour " ne vienne à l'esprit du novice. Avec la fin de la guerre froide sont apparues de nouvelles interrogations au sujet de l'avenir des arsenaux nucléaires qui avaient été développés durant ces années, d'autant plus que les années 80 qui précèdent la chute de l'URSS avaient vu un accroissement important des stocks d'armes nucléaires. [...]
[...] Dans ces conditions il semble que l'on ne puisse plus se référer aux schémas traditionnels occidentaux de l'après-guerre. Penser le nucléaire aujourd'hui suppose donc de s'adapter aux réalités diplomatiques et culturelles régionales. Ainsi comme le souligne justement T.Delpech dans sa conclusion l'Asie n'a pas la même culture du statu quo que l'occident et manie beaucoup plus l'intimidation. Dès lors il convient de relativiser les coups de force comme les accords. Cependant on peut regretter que l'auteur n'aille pas plus loin et n'explicite pas plus la nouvelle logique nucléaire. [...]
[...] On comprend donc que, passées des phrases presque évidentes comme : " une meilleure détection d'éventuelles activités clandestines est essentielle pour l'avenir du système de garantie, sa crédibilité et le régime de non-prolifération dans son ensemble. " le propos de T. Delpech soit d'une portée assez limitée. Cependant cet ouvrage a le mérite de présenter très clairement les tenants et les aboutissants du désarmement et de faire une synthèse des défis du nucléaire de l'après guerre froide. Le tableau qu'elle dresse du nucléaire en Asie est en particulier assez saisissant. [...]
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