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Alain Gresh construit sa pensée autour du conflit israélo-palestinien. Il retrace l'histoire, les réflexions et la complexité de ce conflit depuis le XIXe siècle avec la naissance du sionisme en passant par l'échec des accords d'Oslo jusqu'en 2007 avec la montée au pouvoir du Hamas.
L'auteur consacre cet ouvrage, Israël Palestine, vérité sur un conflit, à un conflit qui a duré plus de 70 ans. En avant-propos, il fait remarquer que ce livre a été écrit pour ses enfants et la jeunesse pour qu'ils prennent en compte tous les aboutissements du conflit Israélo-palestinien et cela afin de mieux comprendre cette guerre.
Il s'interroge sur le débat et la polémique qui se passe en France. Il constate une montée de la peur face aux Juifs et Musulmans due aux violences qu'ils ont perpétrées, il qualifie cela de "judéophobie" et par conséquent cela entraîne un changement de la vision des Français sur le conflit Israélo-palestinien.
Dans les années 1990, avec les accords d'Oslo, les Palestiniens sont épaulés par les Occidentaux car ils sont vus comme les victimes du conflit. Mais durant le début des années 2000, avec les attentats du World Trade Center et la montée du Hamas au pouvoir en 2007, les Occidentaux changent leur fusil d'épaule, ainsi ils délaissent les Palestiniens qui pour eux sont gouvernés par des terroristes. Ils soutiennent ou ferment les yeux sur les exactions de l'armée de l'État juif. La France, ne voulant pas se faire passer pour un État antisémite, ne condamne pas les violences faites contre les Palestiniens au nom de "la légitime défense". C'est au nom même de cette légitime défense que l'armée israélienne répond de façon disproportionnée aux attaques terroristes palestiniennes et pays arabes limitrophes. Mais il n'y a pas que cela, les Juifs disposent d'un fort lobby en France qui a pour nom le CRIF (Conseil Représentative des Institutions Juives en France). Les intellectuels dénoncent de facto l'amalgame entre islamisme et terrorisme (...)
[...] L'armée met en pratique ses propos en causant des destructions systématiques, bombardements de camps de réfugiés et blocage des secours. De 2002 à 2003 des actions militaires sont menées contre les Palestiniens surtouts dans les villes. En 2003, une feuille de route avec des réformes est promulguée par les États-Unis et met en route la création d'un État palestinien en 2005. Les Palestiniens acceptent ces réformes mais Israël ne s'y conforme pas et maintient la violence. La politique de Sharon se concrétise avec la construction d'un mur de sécurité qui consiste plutôt à enfermer les arabes de Cisjordanie. [...]
[...] Les arabes de Palestine perçoivent cette émigration comme une menace donc ils commencent à se révolter. Cette émigration et implantation juives sont comparées à la façon de coloniser des occidentaux. Après 1936, il y a une recrudescence des violences envers les Arabes et les Juifs qui est de plus en plus organisée, surtout militairement. À l'approche de la Seconde Guerre Mondiale, les nazis commencent leurs propagandes au Proche-Orient. Les britanniques modifient leurs politiques envers les arabes et les juifs. Le 17 mai 1939, un livre blanc décrit cette nouvelle politique. [...]
[...] Beaucoup des arabes qui ont fui la Palestine, se sont réfugiés dans des pays arabes. L'un d'entre eux est Yasser Arafat qui fonde en 1959 le Fatah. Il prône la libération de la Palestine par les Palestiniens et il enclenche des actions armées contre Israël. Une organisation qui trouve la sympathie des réfugiés. Avec la défaite de la coalition arabe (la guerre de Kippour) et surtout des Égyptiens en 1967 face à l'armée israélienne, l'OLP perd des alliés. À partir des années 70, pour les Palestiniens, l'idée que la Palestine ne soit qu'à eux prend fin et ils acceptent l'État d'Israël. [...]
[...] GÉOPOLITIQUE Fiche de lecture Alain Gresh, Israël, Palestine Vérités sur un conflit première édition Fayard et nouvelle édition actualisée en 2007. Auteur. Né en 1948 en Égypte, Alain Gresh est un journaliste de nationalité française. Il a été rédacteur en chef du mensuel Le Monde diplomatique jusqu'en décembre 2005. Depuis 2008, il en est le directeur adjoint. Il est aussi membre du comité éditorial de la revue Maghreb-Machrek De part ses origines, il est devenu un spécialiste et militant du Proche et Moyen-Orient. [...]
[...] Mais les britanniques se désengagent de plus en plus de la question de l'émigration. Le partage de la Palestine et la création d'une nation juive sont portés devant L'UNISCOP (Comité Spécial des Nations-Unis de Palestine). Le comité met fin au mandat britannique et préconise un partage de la Palestine, en 1947, en deux États. Ce vote pour la création d'Israël donne de la légitimité aux sionistes. En 1948, c'est la fin du mandat britannique mais dès 1947, les affrontements débutent entre juifs et arabes. [...]
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