Joseph E. Stiglitz part d'un constat : certes, la mondialisation a depuis toujours été contestée, mais dorénavant la vague de manifestation touche les pays développés. On parle partout des dangers de la mondialisation, pas seulement chez les militants mais aussi dans les cercles du pouvoir, en témoigne les propos de J. Chirac qui considère que « la mondialisation n'améliore pas le sort de ceux qui en ont le plus besoin des bienfaits qu'elle promet ».
Stiglitz tient une position ambiguë: s'il ne s'affirme pas opposé à la mondialisation, mais il y voit cependant de nombreuses limites. Il ne s'oppose pas au principe, louable, mais à son application et son échec.
I. La critique des institutions internationales
II. De nouvelles solutions...
[...] Or on a l'impression que le F. M. I. agit aujourd'hui comme Charles Wilson, ex P. D. G. de General Motors : Ce qui est bon pour General Motors est bon pour le pays Keynes = échec du marché auquel il faut remédier par une action collective, il a craint de voir apparaître un chômage chronique, un manque de liquidités pour stimuler l'économie nationale. Donc une institution internationale est censée faire pression pour que les pays maintiennent le plein-emploi, fournissent des liquidités si besoin et stimulent la demande globale. [...]
[...] L'exemple russe marque la transition ratée du FMI Thérapie de choc et gradualisme Après la chute du mur de Berlin fin 1989, a commencé l'une des plus importantes transitions économiques de tous les temps. En Russie comme en Europe de l'Est et du sud Est la transition est loin d'être achevée. Mais une chose est claire : elle a donné en Russie des résultats très inférieurs à ce que les partisans de l'économie de marché avaient promis. Pour la majorité des habitants de l'ex Union Soviétique, la vie économique sous le capitalisme a été bien pire que les anciens dirigeants communistes ne l'avait prédit. [...]
[...] Le succès de la région était tel que les observateurs du FMI avait parlé de miracle asiatique. Pourtant dès que la crise éclata, le FMI et le Trésor se répandirent en violentes critiques à l'égard des pays asiatiques : leurs institutions étaient pourries, leurs gouvernements corrompus et il fallait tout réformer de fond en comble. Ces critiques n'émanaient nullement selon Stieglitz, de connaisseurs de la région. En fait le Fmi avait même délibérément évité d'étudier la région. La raison de cette attitude était évidente. [...]
[...] Mais d'autres rétorquaient que si on allait trop vite, les réformes seraient un désastre. On a baptisé la première école thérapie de choc la seconde gradualisme Les idées de la thérapie de choc dont les Etats-Unis et le Fmi était des fervents partisans l'ont emporté. Dix ans plus tard, le bien fondé de l'approche gradualiste est enfin reconnu. Les critiques de la thérapie de choc ont non seulement prédit ses échecs mais aussi expliqué pour quelles raisons elles n'allaient pas réussir. [...]
[...] problème de déficit de la balance commerciale : si faible, ça veut juste dire que investissement privé > épargne privée donc OK pour l'économie. Mais si fort, l'Etat est structurellement amené à emprunter et là ça pose un problème. Donc les politiques du F. M. I. qui luttent beaucoup contre le déficit ne sont pas toujours adaptées. Recherche de l'excédent commercial à tout prix a amplifié les chutes de production dans la crise asiatique. Cf. problème de faillite et d'alea moral : F. M. [...]
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