Ce livre, paru en 2002 sous le titre original « Globalisation and its discontents », est né de la constatation par Stiglitz, se servant de son expérience au sein de la Banque Mondiale, de l'effet dévastateur que peut avoir la mondialisation sur les pays en développement, et d'abord sur les populations pauvres.
La mondialisation, désignant la suppression des entraves au libre-échange et l'intégration des économies nationales grâce à l'action d'une série d'institutions conçues pour amener la croissance économique à tous, peut certes être une force bénéfique, et reste potentiellement capable d'enrichir chaque habitant de notre planète, mais pour cela, la façon dont elle est gérée doit être radicalement revue, à commencer par les accords commerciaux internationaux, et les politiques qu'on a imposés aux pays en développement.
Cette gestion imposée semble être, aux yeux de Stiglitz, trop souvent idéologique, antidémocratique et inefficace.
[...] Il est à la base de l'économie de l'information et du nouveau keynésianisme. Il s'intéresse aussi à l'économie du développement. Il a publié notamment : Quand le capitalisme perd la tête Un autre monde : contre le fanatisme du marché La grande désillusion Une guerre à 3.000 milliards de dollars Principes d'économie moderne Pour un commerce mondial plus juste : comment le commerce peut promouvoir le développement Un autre monde : contre le fanatisme du marché Le contenu Ce livre, paru en 2002 sous le titre original Globalisation and its discontents est né de la constatation par Stiglitz, se servant de son expérience au sein de la Banque Mondiale, de l'effet dévastateur que peut avoir la mondialisation sur les pays en développement, et d'abord sur les populations pauvres. [...]
[...] Cette gestion imposée semble être, aux yeux de Stiglitz, trop souvent idéologique, antidémocratique et inefficace. Soyons clairs: Stiglitz n'est pas opposé à la mondialisation. Il prône le libre-échange, estimant que ce système peut être bénéfique pour tous. Cet économiste précise néanmoins qu'un bon cadre régulateur est nécessaire. Il ne faut pas nier que la mondialisation a amélioré le niveau de vie de bien des habitants, par exemple en Asie, mais il ne faut pas assimiler pour autant systématiquement mondialisation et progrès. [...]
[...] On peut comparer cette critique faite par Stiglitz à celle de Gorbatchev. En effet, il s'agit bien d'une critique du système et qui, de l'intérieur, ouvre une faille par lequel on peut s'engouffrer. Il est question de plus de transparence (équivalent de la Glasnost à l'époque de Gorbatchev) et de restructuration de l'Institution Mondiale (Perestroïka).On peut rapprocher les critiques de Gorbatchev et Stiglitz en ce qu'elles constituent chacune un véritable séisme dans le monde capitaliste. Enfin, concernant la fluidité de lecture, le niveau de langue m'est apparu abordable, et bien plus accessible au grand public que je le redoutais venant d'un économiste si renommé et expérimenté. [...]
[...] Ce qui ne veut bien entendu pas dire qu'il faut l'abandonner mais nous devons plutôt réorienter les institutions économiques mondiales c'est-à-dire créer des institutions publiques plus justes, réformer le FMI, la Banque Mondiale et l'aide au développement, l'OMC et les négociations commerciales pour construire une mondialisation plus humaniste tels sont les conseils de l'économiste américain sur lesquels ils achèvent La Grande Désillusion. Avis critique Ce livre me paraît inévitable si l'on veut connaitre les dessous du système capitaliste dans lequel nous vivons. [...]
[...] Dans de nombreux pays et notamment sur le continent africain, la mondialisation n'a pas réduit la pauvreté, et n'a pas non plus assuré la stabilité économique. Le problème posé par Stiglitz dénonce l'écart entre d'un côté les pays en développement qui profitent de la mondialisation au moyen de procédés jugés hypocrites selon l'économiste américain et de l'autre les pays en développement qui se retrouvent lésés. Les institutions internationales, FMI et Banque mondiale, promettaient d'assurer le développement, d'éradiquer la pauvreté et d'assurer la stabilité des économies, promesses aujourd'hui non tenues comme le souligne Stiglitz : Ces institutions ont échoué et se contentent de dicter les lois des milieux d'affaires aux économies des pays les plus pauvres qui doivent rembourser des dettes Il est même question de négociations «unilatérales» dans le sens où les pays qui empruntent de l'argent au FMI en ont trop besoin pour se permettre d'oser contester les mesures suggérées par cette puissance instance internationale, ce qui n'est pas le cas des pays riches, qui eux bénéficiant d'une situation économique plus apaisée, peuvent se permettre d'ignorer les recommandations du FMI. [...]
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