Marc-Antoine Pérouse de Montclos est diplômé et professeur à l'IEP (Institut d'Etudes Politiques) de Paris. Il est spécialiste de l'Afrique subsaharienne, où il a vécu de nombreuses années. En particulier, il travaille sur la thématique des conflits armés, des déplacements de population et de l'aide humanitaire. Il est également chargé de recherche à l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement). Il collabore à de nombreuses revues spécialisées, comme Politique Étrangère, Cultures et Conflits ou encore Politique Internationale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, comme "Violences et sécurité urbaine en Afrique du Sud et au Nigéria" (1997), "Aide humanitaire, aide à la guerre ?" (2001) et "Villes et violences en Afrique" (2002).
Politique Étrangère est une revue trimestrielle spécialisée dans l'étude et l'analyse des relations internationales qui se propose, selon ses termes, de « mettre en lumière les débats relevant des relations internationales, de proposer des analyses approfondies de l'actualité internationale, et d'être un instrument de référence pour les milieux académiques, les décideurs et la société civile » .
Cette revue est publiée par l'IFRI, l'Institut Français des Relations Internationales. Principal think tank (centre de recherche et d'influence) français, ses domaines de recherche sont centrés sur les problématiques des évolutions politico-stratégiques, la construction européenne, l'économie internationale et les stratégies de gouvernance globale. Depuis 1979, il cumule les fonctions de centre de recherche, de rencontre et de débat sur les questions internationales, de manière à favoriser les interactions entre chercheurs, administrations, secteur privé et société civile.
[...] Opération UNITAF (UNIted TAsk Force), créée par la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies n°794 (03/12/92), déployée du 9 décembre 1992 à mars 1993 (alors remplacée par l'Opération des Nations Unies en Somalie II ONUSOM II). Sur la différence entre les opérations de paix de première et deuxième générations, voir le site Internet du Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix: http://www.operationspaix.net/- Maintien-de-la-paix- Voir pour analyse critique de cette notion le site du Comité International de la Croix Rouge: http://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/5PXJXQ Voir site du DOMP: http://www.un.org/french/peace/peace/bnote.htm BOUTROS-GHALI, Boutros, op. cit. Rapport du Groupe d'étude sur les opérations de paix des Nations Unies (dit Rapport Brahimi), 17/08/2000. [...]
[...] - Enfin, c'est l'exemple d'un conflit local qui a de nombreuses répercussions au niveau international. D'une part, du fait d'une émigration massive de la population soudanaise, en particulier vers l'est du Tchad, qui tend à déstabiliser l'ensemble de la région. D'autre part, l'intervention croissante d'acteurs étrangers, l'Union Africaine, des ONG, et prochainement l'ONU. Conclusion En conclusion, l'intervention onusienne au Darfour va donc jouer un rôle prépondérant. Ou il s'agit d'un échec, ce qui donnerait raison à Marc- Antoine Pérouse de Montclos et à la thèse qu'il s'évertue à défendre. [...]
[...] mais globalement négatif La conclusion de l'article, en réponse à la question posée par le titre, les occidentaux peuvent-ils sauver l'Afrique incite donc à la prudence. Le constat ne porte pas à l'optimisme et invite à la modestie quant à la capacité des Occidentaux à résoudre les conflits africains D'autant plus que plus une civile dure longtemps, plus une opération de paix a de chances de réussir Si un tel constat peut apparaître cynique à première vue, il n'en demeure pas moins qu'il est scientifiquement pertinent. [...]
[...] L'auteur insiste sur les facteurs politiques et diplomatiques pour déterminer le choix de telles opérations. L'Amérique Latine est considérée comme la chasse gardée des Etats-Unis, et l'Asie, de par son importance démographique, entraînerait des coûts d'intervention trop importants, tant financiers qu'humains. En outre, la présence de la Chine et de la Russe au Conseil de Sécurité de l'ONU, disposant donc d'un droit de veto, empêche toute intervention au Tibet, en Tchétchénie ou au Caucase (Ossétie du Sud, Abkhasie, Haut-Karabagh L'Afrique noire est donc le seul continent approprié ce que montrent les nombreuses interventions au Liberia, en Sierra-Leone, en RDC (République Démocratique du Congo) ou encore au Rwanda, entre autres. [...]
[...] Les opérations de paix onusiennes, après avoir connu une expansion majeure à l'issue de la Guerre Froide (trois par an depuis, en moyenne, contre une tous les trois ans précédemment[12]) sont donc aujourd'hui confrontée à de graves difficultés, portant sur leur efficacité, et donc sur leur pertinence même. Malgré plusieurs tentatives de réformes infructueuses (pensons notamment à l'Agenda pour la Paix[13] et au Rapport Brahimi[14]), l'ONU s'avère cependant actuellement incapable de répondre à cette nécessité d'évolution des OMP, tendant à fragiliser fortement cet outil au service de l'intervention en zone de conflit. Bibliographie Articles PEROUSE DE MONTCLOS, Marc-Antoine, Les Occidentaux peuvent-ils sauver l'Afrique ? In Politique Étrangère, 3ème trimestre 2006. Documents officiels (ONU) Charte de l'ONU, 26/06/1945. [...]
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