Écrit en 2000, avant les attentats du 11 septembre 2011 et toutes les conséquences qui en découlèrent, ce texte analyse le comportement des États-Unis vis-à-vis des « Rogue States » que l'on pourrait traduire en français par « États-voyous ». Lors de la Guerre froide, les États-Unis ont parfois soutenu des régimes « dont les pratiques internes autoritaires étaient critiquables » [p.67] s'ils étaient stratégiquement importants. Depuis la fin de la guerre froide les tensions se sont cristallisés autour de nouveaux ennemis les États-voyous que l'on pourrait définir rapidement comme : cherchant à acquérir des armes de destruction massive (ADM), encourageant le terrorisme international ou défiant les États-Unis. Les réactions les plus souvent employées sont l'isolement et la coercition, mais l'auteur semble remettre en cause leur bien fondé : « à long terme, la sécurité américaine et internationale pourrait être mieux servie par des stratégies d'ouverture qualifiée d' « engagement » par l'administration Clinton. »
[...] Dans l'absolu, le but des États-Unis serait le changement de régime ou une modération de l'attitude des gouvernements en place dans les États- voyous. Pour y arriver, les États-Unis ont toute une palette de possibilité : la sanction économique unilatérale (Cuba), la sanction économique multilatérale (Irack, Lybie), la déstabilisation du régime au travers de l'action des services de renseignements, soutient aux ennemis ou aux voisins des voyous, et enfin l'action militaire. Cependant ces instruments font primer la contrainte sur la persuasion ou l'incitation [p.72] pour un bilan mitigé ou tout du moins bien plus cher qu'efficace. [...]
[...] Les dilemmes de la politique américaine vis-à-vis des "Rogue States" Meghan L. O'Sulliuvan Écrit en 2000, avant les attentats du 11 septembre 2011, et toutes les conséquences qui en découlèrent, ce texte analyse le comportement des États-Unis vis-à-vis des Rogue States que l'on pourrait traduire en français par États-voyous Lors de la guerre froide, les États-Unis ont parfois soutenu des régimes dont les pratiques internes autoritaires étaient critiquables [p.67] s'ils étaient stratégiquement importants. Depuis la fin de la guerre froide les tensions se sont cristallisés autour de nouveaux ennemis les États-voyous que l'on pourrait définir rapidement comme : cherchant à acquérir des armes de destruction massive encourageant le terrorisme international ou défiant les États-Unis. [...]
[...] Ceci a pour cause dans un premier temps de légitimer l'action de coercition envers ces régimes, gagnant les populations à la cause de la lutte contre le mal mais empêche une remise en question de la stratégie à adopter, une politique de main tendue envers un pays populairement qualifié d'odieux étant mal vu par la population. L'auteur préconise cependant de surfer sur la mondialisation pour renouer avec ces régimes, et quand cela n'est pas possible, avec les acteurs non étatiques partisans de l'ouverture inconditionnelle envers la société civile ou le secteur public. Bien que l'abandon du concept n'est pas envisageable du jour au lendemain, il est souhaitable selon l'auteur, de même que plus de multilatéralisme dans les décisions, particulièrement avec les alliés européens. [...]
[...] Le concept fait son apparition dans les années 80 dans la bouche du président Reagan, mais il n'a connu son essor qu'à partir des années 90, quand les États-Unis se sont retrouvés sans adversaire attitré. Anthony Lake les définit en 1994 comme États qui manifestent une incapacité chronique à traiter avec le monde extérieur conception très dangereuse et extrêmement subjective, car elle permet aux États-Unis apposer le label sur tout régime avec lequel les États-Unis refusent de traiter [p.69]. Une deuxième typologie les définit comme régime cherchant à remettre en cause le système de normes et l'ordre international. [...]
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