Ce livre a été publié à la suite d'un colloque intitulé 'Integration and Fragmentation' tenu à Moscou en octobre 1988, à l'Institute of International Relations and World Economy (IMEMO). Il comporte 9 chapitres, rédigés par 10 collaborateurs. Le but de l'ouvrage est d'examiner les relations entre la revendication d'une souveraineté nationale et les changements de conception de la communauté politique liés à la mondialisation
[...] Par ailleurs, on peut partir de la position inverse, en considérant que la mondialisation joue en faveur du maintien de la souveraineté des Etats. Ainsi, les prérogatives de plus en plus importantes des institutions internationales comme l'ONU ne concurrencent pas les Etats mais au contraire, donnent une reconnaissance internationale à ces fictions juridiques. Ainsi, à l'assemblée générale de l'ONU, le Vanuatu dispose d'une voix, à l'égal des Etats-Unis, alors que sur la scène internationale, la puissance d'action de ces deux Etats est pour le moins inégale. [...]
[...] Le concept de souveraineté de l'Etat ne saurait donc être envisagé, comme le fait Hinsley, comme une étape inévitable et virtuellement irréversible. Joseph A. Camilleri considère donc l'Etat comme une variable et non une constante dans l'équation politique : examinant son évolution, il estime que la souveraineté de l'Etat a constitué un pont entre le capitalisme national et un capitalisme mondial (du fait de l'accroissement des investissements internationaux depuis 1945 et de la centralisation croissante du capital qui n'empêche pas une mobilité financière accrue). [...]
[...] Dans les deux cas, juge-t-il, la souveraineté de l'Etat ne sera pas un principe politique déterminant au XXIème siècle. La différence est appréciable, et rend moins claire au lecteur la conception de l'Etat effectivement adoptée par les auteurs. Dans l'ensemble toutefois, la réflexion s'articule sur une hypothétique adaptation de l'Etat à toutes ces transformations. Globalement, on peut estimer avec Bertrand Badie (dans Les nouvelles Relations Internationales) que l'ouvrage défend une conception évanescente de l'Etat reposant sur l'hypothèse de la fin d'un monde aux allégeances ordonnées mais ne prolonge pas la réflexion au-delà ou de manière très succincte, en conclusion. [...]
[...] Cela correspond à une vision de l'histoire proche de celle des réalistes dans laquelle le monde classique au sein duquel chaque Etat dispose de sa souveraineté comme il l'entend, tend aujourd'hui à disparaître. Mais ce monde classique a-t-il réellement existé ? Y-a-t-il vraiment eu, à un moment donné de l'histoire, même en Europe, des Etats agissant en tant qu'unités indépendantes, en fonction de motifs de puissance ? Rien n'est moins sûr, comme le rappelle Bertrand Badie dans Les nouvelles Relations Internationales (dir. [...]
[...] Redefining Political Community, edited by R. B. J. Walker and Saul H. Mendlowitz Introduction Ce livre a été publié à la suite d'un colloque intitulé Integration and Fragmentation tenu à Moscou en octobre 1988, à l'Institute of International Relations and World Economy (IMEMO). Il comporte 9 chapitres, rédigés par 10 collaborateurs (cf annexe). Le but de l'ouvrage est d'examiner les relations entre la revendication d'une souveraineté nationale et les changements de conception de la communauté politique liés à la mondialisation. [...]
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