Ou comment le monde bascule d'un monde bipolaire divisé par la fracture idéologique Est-Ouest à un monde dans lequel les conflits ont pour principale origine l'affrontement des civilisations.
Samuel P. Huntington, professeur à Harvard, n'était pas le premier à avoir entrevu un choc des civilisations dans le monde. Pourtant, son livre Le choc des civilisations paru en 1996 et développant une thèse qu'il avait déjà exprimée en 1993 dans Foreign Affairs, est devenu une référence obligée depuis le 11 septembre 2001. En effet, dans ce livre l'auteur pose les problèmes des différences culturelles qui existent dans le monde et tente de répondre à une question : dans le monde d'après guerre froide, l'Histoire va-t-elle être dominée par des conflits inter-civilisations ?
[...] Il précise cependant, que le problème est réciproque : l'Islam et le christianisme sont tous deux des religions monothéistes qui, à la différence des religions polythéistes, admettent mal les autres divinités et d'après lesquelles le monde est divisé en deux : d'un côté eux, de l'autre nous. L'auteur s'attache particulièrement à expliquer l'augmentation brutale de ces guerres et le rôle central joué par l'islam dans ces conflits. En effet, ces guerres ont en général des racines historiques qui peuvent remonter loin dans le temps. Un autre facteur important est la modification des équilibres démographiques. En effet, l'expansion numérique d'un groupe de population provoque des pressions politiques, économiques et sociales sur d'autres groupes ce qui induit des réactions en retour. [...]
[...] Huntington, Le choc des civilisations 30 mai 2011 Page 2 Samuel P. Huntington, professeur à Harvard, n'était pas le premier à avoir entrevu un choc des civilisations dans le monde. Pourtant, son livre Le choc des civilisations paru en 1996 et développant une thèse qu'il avait déjà exprimée en 1993 dans Foreign Affairs, est devenu une référence obligée depuis le 11 septembre 2001. En effet, dans ce livre l'auteur pose les problèmes des différences culturelles qui existent dans le monde et tente de répondre à une question : dans le monde d'après guerre froide, l'Histoire va-t-elle être dominée par des conflits inter-civilisations ? [...]
[...] Huntington, Le choc des civilisations 30 mai 2011 Page 5 II. Le fragile équilibre entre les civilisations L'auteur met en exergue la chute relative de l'Occident en opposition avec la montée des deux blocs concurrents les plus dynamiques que sont les civilisations musulmanes et asiatiques. Le déclin de la civilisation occidentale Selon Huntington, le déclin de la civilisation occidentale a trois dominantes. Tout d'abord, ce déclin est un processus lent La suprématie occidentale sur le monde s'est faite en quatre siècles. [...]
[...] Un conflit civilisationnel s'étend en plusieurs temps. Tout d'abord deux groupes de civilisations différents s'affrontent. Puis le conflit s'étend quand les autres états membres des blocs sont amenés à s'engager, officiellement ou non (comme en Lybie actuellement). Plus le conflit est long, plus le nombre d'Etats engagés est important. Par ailleurs, l'extension des transports et des moyens de communications dans le monde moderne a contribué à internationaliser ces guerres civilisationnelles. Samuel P. Huntington, Le choc des civilisations 30 mai 2011 Page 8 L'Occident a vaincu le monde non parce que ses idées, ses valeurs, sa religion étaient supérieures mais plutôt par sa supériorité à utiliser la violence organisée. [...]
[...] Huntington, Le choc des civilisations 30 mai 2011 Page 9 Un retour nécessaire à un protectionnisme culturel en Occident Pour finir, Huntington fixe les grandes lignes d'un renouveau de l'Occident. Selon lui, le déclin moral, le suicide culturel et la désunion politique constituent, pour l'Occident, des problèmes beaucoup plus lourds de sens que les questions économiques et démographiques Il dénonce de fait, la multiplication des comportements antisociaux (violence, drogue), le déclin de la famille et la multiplication des divorces, le déclin du capital social la faiblesse générale de l'éthique et enfin la désaffection pour le savoir. [...]
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