En guise de présentation, Charles Enderlin explique sa méthode. Son récit est basé sur deux éléments : des notes de négociateurs qu'il a réunies puis comparées les unes aux autres ; et les témoignages des principaux acteurs des négociations, filmés, obtenus contre l'engagement que le journaliste ne dévoilerait aucune information avant la fin de l'année 2001.
Le livre s'ouvre sur l'assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, commis le 4 novembre 1995 par Ygal Amir, un nationaliste religieux âgé de vingt-sept ans. S'en suivent des obsèques uniques, réunissant un nombre considérable de chefs d'Etat, notamment arabes – aucun n'avait posé le pied à Jérusalem depuis 1977.
[...] Netanyahu rejette, pour des raisons idéologiques et stratégiques, le principe de la création d'un Etat palestinien. Mais les deux tiers de l'opinion israélienne et la communauté internationale soutenant le processus, il n'a pas le choix : les négociations secrètes se poursuivent, une première rencontre entre Arafat et B. Netanyahu a lieu le 4 septembre 1996. Mais très vite, les Palestiniens se rendent compte qu'en fait, rien n'avance. Dans la nuit du 23 au 24 sept 1996, alors que les Palestiniens y sont farouchement opposés, alors que le chef des services secrets israéliens et le ministre de la défense y sont hostiles, et sans négociation préalable, le Premier ministre israélien autorise l'ouverture du souterrain du mur des Lamentations à Jérusalem. [...]
[...] Barak organise d'ailleurs sa communication depuis plusieurs jours violant ainsi les consignes américaines d'isolement total et prépare l'opinion israélienne à un échec des négociations, notamment en organisant des fuites. Mais à la surprise générale, B. Clinton décide de poursuivre les négociations, même durant son inévitable déplacement de trois jours au sommet du G8, au Japon. A son retour, il dirige personnellement les discussions. Le 25 juillet 2000, le sommet se termine sur l'absence d'accord, bien que chacun déclare qu'ont eu lieu de grandes avancées, qui pourront donner naissance à une entente dans les semaines à venir. [...]
[...] Les Etats-Unis multiplient les navettes entre les deux camps, mais en vain : le Premier ministre israélien exige des garanties de sécurité avant un retrait. Bill Clinton décide alors d'organiser un nouveau sommet à Wye River (Etats- Unis). Bien que B. Netanyahu soit très réticent, qu'il menace sans cesse de partir, qu'il cherche à pousser Américains comme Palestiniens à bout de nerfs, un accord est finalement trouvé le 23 octobre 1998 : les territoires palestiniens entièrement autonomes représenteront 10% de la Cisjordanie, contre auparavant. Mais en décembre 1998, face au mécontentement des membres d'extrême droite de sa coalition, B. [...]
[...] Petit à petit, des émeutes s'étendent à toute la Cisjordanie. Le 30 septembre est un tournant : un enfant palestinien est tué devant des caméras par des balles israéliennes (voir première partie de la fiche, sur C. Enderlin) ; les images font le tour du monde. Alors, toute la colère et la frustration accumulées par les Palestiniens depuis 1996 éclatent au grand jour. Un engrenage de violence se met en place : en une semaine Palestiniens et 5 Israéliens sont tués. [...]
[...] Mais comme Hafez el-Assad ne veut pas négocier directement avec Peres ce qui accélérerait considérablement le processus ce dernier décide de provoquer des élections anticipées, ce qui rend le Président syrien furieux. Aussi ces négociations s'achèvent-elles le 25 février 1996. Du côté palestinien, l'assassinat du chef de la branche armée du Hamas (Yahiah Ayyash) par Tsahal le 5 janvier 1996 déclenche une vague d'attentats. D'où un effondrement de la popularité de Shimon Peres en Israël à quelques semaines des élections. Réalisant qu'il risque de faire perdre le pouvoir à son partenaire pour la paix, Yasser Arafat donne ordre à ses services de neutraliser le Hamas. [...]
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