« Apartheid et Israël » est un essai édité chez Actes Sud écrit par le professeur Derek Cohen en 2008, qui part de la comparaison politique et historique entre Israël et l'Afrique du Sud.
Derek Cohen ouvre un débat sur le fait qu'Israël est potentiellement coupable d'un crime semblable à l'Apartheid commis en Afrique du Sud des années 50-60 (Israéliens contre les Palestiniens, /Blancs contre Noirs en Afrique). Le concept d'Apartheid définit la politique de « développement séparé » mise en place par les Afrikaners (les colons blancs) en Afrique du Sud jusqu'aux premières élections non discriminatoires en 1994. Ce système reposait sur un racisme institutionnalisé. Des lois instauraient une ségrégation raciale par la classification des populations en trois principaux groupes : les Blancs, les Bantous ou Noirs et les Métis où personnes de sang mêlé.
[...] De mon point de vue, le mouvement sioniste est obsolète, car l'Etat d'Israël, où n'est finalement installée qu'une minorité de juifs, est en effet l'endroit de la planète où ceux-ci sont justement le moins en sécurité. Et, comme en leur temps les Afrikaners d'Afrique du Sud, les sionistes israéliens (mais aussi Américains et Européens) seront obligés de se raisonner ; au risque, peut-être, d'embraser tout le Moyen-Orient et le reste du monde. Car, les luttes qui s'y déroulent depuis des années ont un retentissement médiatique sur une grande partie de la planète et les contrecoups à distance de ce conflit peuvent ainsi être très dangereux. [...]
[...] En refermant l'ouvrage de Derek Cohen, je m'insurge de voir que l'apartheid et la guerre restent des problèmes, bien qu'ils soient cruciaux et omniprésents dans l'histoire du monde, sans solution. Ce court essai, très pertinent, pourrait cependant laisser à penser que des points ont été oubliés. Je perçois néanmoins cet ouvrage comme une synthèse réussie des autres livres traitant la question israélo-palestinienne. Derek Cohen balaie les préjugés, puisqu'il part d'idées reçues et de ses a priori pour nous amener à la dure réalité, à ce qu'endurent les Palestiniens face à ce que l'on peut appeler, à la conclusion de ce livre, un Apartheid. [...]
[...] Il ne se pose ni comme historien ni comme un spécialiste de la région, mais comme un observateur, comme un homme de gauche pour qui les choses sont claires. C'est cependant ce côté je ne détiens pas la vérité» qui m'a plus ou moins dérouté ; en effet, au début du livre, Derek Cohen affirme le fait qu'il n'est pas un expert en la matière ( je ne suis ni historien avec ma connaissance limitée du sujet J'ai beau savoir qu'il y a des niveaux de complexité qui m'échappent et on est alors en droit de s'interroger : peut-on faire confiance en l'auteur ? Est-il être crédible ? [...]
[...] Apartheid et Israël, de Derek Cohen Apartheid et Israël est un essai édité chez Actes Sud écrit par le professeur Derek Cohen en 2008, qui part de la comparaison politique et historique entre Israël et l'Afrique du Sud. Derek Cohen ouvre un débat sur le fait qu'Israël est potentiellement coupable d'un crime semblable à l'Apartheid commis en Afrique du Sud des années 50-60 (Israéliens contre les Palestiniens, /Blancs contre Noirs en Afrique). Le concept d'Apartheid définit la politique de développement séparé mise en place par les Afrikaners (les colons blancs) en Afrique du Sud jusqu'aux premières élections non discriminatoires en 1994. [...]
[...] Elle impose aussi le blocus du détroit de Tiran qui donne accès au port israélien d'Eilat ; Israël décide alors de lancer une attaque préventive contre l'Égypte au Sud, suivie d'une contre- offensive à l'intervention jordanienne à l'Est et de l'expulsion des forces syriennes du plateau du Golan au Nord), et la résolution 242 de l'ONU ( prévoyant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit que les palestiniens sont déshumanisés violence ethnique perpétrée par des gens ayant eux-mêmes été victimes d'un semblable nettoyage à une échelle sans précédent chapitre 3 du livre) et sont privés de liberté ( liberté de mouvement limitée à des zones réduites, minorité ethnique dépourvue de pouvoir politique visible, devant effectuer des tâches inférieures car ils sont plus pauvres que les juifs Pour l'auteur, les juifs étaient un peuple pacifique et forcément moins raciste que les autres, puisqu'il avait vécu un génocide ; et tout au long du livre, il déclame sa désillusion. Il constate aussi que depuis cette époque, l'Holocauste est devenu un élément central et redondant de la vie des juifs, et même un moyen de se positionner en tant que victime plaisir à valoriser le statut de victime chapitre 5). Pour aborder la question coloniale, il effectue un nouveau parallèle avec la ségrégation en Afrique du Sud. [...]
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