Les 100 mots de la géopolitique

Thèmes abordés

Géopolitique, canaux maritimes, routes terrestres, zones grises, village global, droit de la mer

Résumé du document

- Les canaux maritimes ont permis de déverrouiller des passages commerciaux : canal de Kiel entre mer baltique et mer du Nord qui est source de tensions entre l'Allemagne (qui a unifié la bi-maritimité) et le Danemark (perd ses revenus droit de péages des détroits (Sund et Belt)).
- Les routes terrestres sont aussi importantes que celles maritimes, d'où la double stratégie actuelle de la Chine (percer vers le coeur de l'Asie et vers les périphéries maritimes des détroits malais et de l'océan indien).
- Les déserts sont sources de tensions car certains sont riches en hydrocarbures, les frontières rectilignes occasionnent des litiges (Yémen et Arabie Saoudite pour le Rub al-Khali, Maroc et Algérie pour le Sahara occidental), et certaines zones sont des « zones grises ».
- Les zones grises sont des zones de non-droit (rurales ou urbaines) où la souveraineté de l'Etat ne s'exerce pas (Haut-Nil, sud du Soudan, une partie de l'Afrique des grands lacs, certaines régions des Andes ou du Yémen, le Cachemire, l'ouest du Pakistan, l'est de la Birmanie, la Somalie et l'Afghanistan). Ces zones grises prolifèrent depuis la fin de la guerre froide, parallèlement à la mondialisation (≠village global).

Extraits

[...] Ce sont donc des lieux de conflits diplomatiques (Kouriles entre Japon et Russie) ou militaires (guerres des Malouines, 1982). Les iles partagées sont des zones de tensions (chypre, Nouvelle-Guinée) -Les canaux maritimes ont permis de déverrouiller des passages commerciaux : canal de Kiel entre mer baltique et mer du Nord qui est source de tensions entre l'Allemagne (qui a unifié la bi-maritimité) et le Danemark (perds ses revenus droit de péages des détroits (Sund et Belt) -Les routes terrestres sont aussi importantes que celles maritimes, d'où la double stratégie actuelle de la Chine (percer vers le cœur de l'Asie et vers les périphéries maritimes des détroits malais et de l'océan indien) -Les déserts sont sources de tensions car certains sont riches en hydrocarbures, les frontières rectilignes occasionnent des litiges (Yémen et Arabie Saoudite pour le Rub al-Khali, Maroc et Algérie pour le Sahara occidentale), et certaines zones sont des « zones grises » -Les zones grises sont des zones de non-droit (rurales ou urbaines) où la souveraineté de l'Etat ne s'exerce pas (Haut-Nil, sud du soudan, une partie de l'Afrique des grands lacs, certaines régions des Andes ou du Yémen, le Cachemire, l'ouest du Pakistan, l'est de la Birmanie, la Somalie et l'Afghanistan). [...]

[...] Ainsi, « La nation est redevenue l'idée-force en géopolitique » (Y. Lacoste). On peut néanmoins nuancer cette formule car la mondialisation contribue à faire voler en éclat l'illusion d'une égalité des Etats-nations que présupposent les organisations internationales comme l'ONU -Echelles de puissances : on parle de grandes puissances au début du 20ème siècle, de superpuissances pendant la guerre froide, et d'hyperpuissance (terme inventé par H. Védrine en 2002) au début du 21ème siècle pour désigner les EUA. Cette hypertrophie correspond à une concentration croissante de la puissance -thalassocratie : puissance fondée sur la domination de la mer. [...]

[...] Les mouvements terroristes se sont surtout soldés par des échecs. De plus, le terrorisme d'Al-Qaïda est une « géopolitique du chaos » (F. Encel) qui n'offre aucune contrepartie pour le monde arabe -La piraterie a repris depuis 1990 avec la mondialisation passant de 30 actes par ans à 250 aujourd'hui. Son épicentre est double : l'Asie du sud-est (Indonésie) et les côtes africaines (Somalie) -la piraterie prend aujourd'hui surtout la forme de cyberconflits : son ampleur est si grande que l'on parle d'une « cyberguerre froide ». [...]

[...] Savary) : elles s'implantent pour produire là où elles vendent (GM ou Ford en Europe). Avec la mondialisation elles deviennent des « entreprises globales », elles s'implantent là où c'est le plus rentable (DIPP) -les religions fondent l'identité et la diversité des peuples, même quand elles prétendent incarner la totalité de l'humanité. Elles servent souvent de justifications de revendications territoriales -Diaspora : terme d'abord réservé à la communauté juive qui fut expulsé de Jérusalem en 135, il s'est peu à peu généralisé mais diaspora n'est pas simple migration : le départ résulte d'une rupture, le lien avec le territoire d'origine persiste et avec lui l'espoir de revenir un jour, des organisations culturelles et religieuses entretiennent ce lien Ainsi, les diasporas se limitent aux Juifs (10M hors Israël), libanais Arméniens communautés chinoises (40M) et indiennes (20M). [...]

[...] Aujourd'hui peut-on parler de la fin du « roi dollar » ? -RMA : Revolution in military Affairs : « cinquième dimension » de la guerre utilisant le développement des techniques de l'information (satellites, réseau, capteurs intelligents, Attentes d'une guerre sans pertes contredites lors de la guerre en Irak 4/pourquoi nous combattons -Enclavement : une quarantaine de pays sont concernés par l'enclavement et doivent donc signer des accords (unilatéraux ou multilatéraux) d'accès à des zones maritimes qui peuvent être source de conflit (espace vitale). [...]