Les Occidentaux connaissent très mal la réalité du monde arabe. Les médias jouent, sans conteste, un rôle important dans cette méconnaissance. Ils ne font que relater sans expliquer et utilisent des « raccourcis » pour le faire. Cette surinformation événementielle brouille les esprits et l'opinion publique se fixe sur des stéréotypes et des préjugés qui « délivrent une forme minimale d'informations pour une communication plus massive et déforme le réel ».
[...] Aux XVIIe et XVIIIe, le sentiment de supériorité de l'Occident sur l'Orient se conjugue avec une suprématie politique et technique. L'Orient devient un objet de curiosité, de voyage et les discours le concernant évoluent, si la vision populaire est celle d'un Orient merveilleux, magique celle des intellectuelles est plus critique. Pendant le Siècle des Lumières, on ne se contente plus de dénigrer, d'accuser, d'avilir l'Orient on cherche à l'expliquer dans sa différence et son immobilité. L'expédition de Bonaparte en Égypte marque un tournant dans les rapports Orient-Occident. [...]
[...] La vision occidentale de l'Orient et du Monde arabe Les Occidentaux connaissent très mal la réalité du Monde arabe. Les médias jouent, sans conteste, un rôle important dans cette méconnaissance. Ils ne font que relater sans expliquer et utilisent des raccourcis pour le faire. Cette surinformation événementielle brouille les esprits et l'opilion public se fixe sur des stéréotypes et des préjugés qui délivrent une forme minimale d'informations pour une communication plus massive et déforme le réel Par exemple, limiter le Moyen Orient aux mots intégrisme violence richesse pétrolière anti- occidentalisme est dangereux. [...]
[...] Comment faire sans les barbares les Arabes les soviets les sous-développés qui prouvent, par la négative, l'excellence du modèle occidental ? Ce bref historique nous montre qu'il faut faire attention au danger que représentent les stéréotypes et l'entrave qu'ils constituent pour la communication interculturelle. Depuis toujours on retrouve dans le regard occidental sur l'Orient cette dualité rejet-attirance. Mais actuellement le mépris l'emporte sur la fascination et les médias ont une large part de responsabilité dans cet état de cause. [...]
[...] L'Occident dénigre l'orient pour prouver sa supériorité et tout ce qui est non occidental est dévalorisé, réduit à un niveau périphérique et folklorique. A la fin du XIXe, la balkanisation du Monde arabe est totale, la France et l'Angleterre partageant presque totalement la zone en protectorat, colonie et mandat. Mais depuis l'expédition de Bonaparte en Égypte (1798) jusqu'à l'invasion de l'Irak par les USA (2003), l'Orient est resté insoumis et indomptable. Et c'est cette image de l'Orient rebelle qui hante l'inconscient occidental. [...]
[...] Les premiers échanges entre les deux mondes sont donc guerriers ! Un réflexe défensif conduit alors à décrire les assaillants très négativement et les Sarrasins deviennent les destructeurs, pillards Mais ils ne sont pas perçus comme adepte d'une religion, ils sont vus comme des adversaires militaires. Au VIIIe siècle, l'opposition entre Orient et Occident est purement politico-militaire. Les connaissances sur l'Orient sont très limitées et en Occident l'image de l'Islam repose sur diabolisation de celle-ci (violence, Mahomet = Antéchrist On ignore tout de la civilisation arabe, de son raffinement et de ses avancées scientifiques (math, physique, astronomie, chimie, médecine De son côté l'Orient connait mieux l'Occident (via littérature hispano-arabe) La rivalité religieuse (Islam-Chrétienté) n'apparaitra qu'avec les croisades (XIe-XIIIe). [...]
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