La question chypriote est un terme de géopolitique désignant l'affrontement sur l'île de Chypre entre ses deux principales communautés, les Chypriotes grecs d'une part, les Chypriotes turcs d'autre part, conflit internationalisé par l'intervention de deux puissances extérieures, la Grèce et la Turquie qui, au nom du panhellénisme et du panturquisme, vont soutenir leur communauté « frère ».
La question chypriote est donc un enjeu essentiel de la politique étrangère turque, elle montre le poids du nationalisme turc et de l'armée dans sa politique étrangère. De plus, sa politique menée dans la question chypriote explique en partie ses démêlés avec la Grèce et l'Union européenne et renforce son poids en Méditerranée orientale.
Comment la Turquie tente-t-elle de régler la question chypriote ? Le fait-elle seulement au nom du nationalisme turc ?
Chypre. Cette île est peuplée majoritairement de Chypriotes grecs avec une minorité de Chypriotes turcs. À partir de ce moment, la Turquie renonce à toute ingérence dans cette île devenue une colonie britannique, ce qui est confirmé au traité de Lausanne en 1923. La Grande-Bretagne est confrontée depuis le début des années 1950 aux revendications des Chypriotes grecs, soutenues par la Grèce qui veulent réaliser l'Enosis.
Pour contrer cette revendication, la Grande-Bretagne fait appel à son alliée, la Turquie qui depuis 1878, se désintéresse de la communauté chypriote turque. Elle tente de négocier avec les deux pays l'indépendance de Chypre, mais chacun reste sur ses positions : l'Enosis pour la Grèce, le Taksim pour la Turquie. En conséquence, chaque communauté va choisir la voie des armes en étant aidée par sa « mère -patrie. »
[...] La Turquie installe colons anatoliens, principalement sur les anciennes propriétés des Chypriotes grecs ( du territoire). En 1983, cet Etat fédéré devient indépendant en devenant la RTCN* .Dans les faits, elle est un protectorat de la Turquie et n'est reconnu que par elle. Celle-ci y dispose de soldats, y diffuse sa vision nationaliste : la nation chypriote n'existe pas, les Chypriotes turcs font partie de la grande nation turque Elle a imposé sa propre monnaie, la livre turque. A partir de ce moment, la Turquie considère que la République de Chypre n'est qu' une autorité grecque de Chypre du Sud Il n'y a ni relations diplomatiques, ni relations commerciales entre les deux Etats puisque les ports et aéroports turcs sont fermés aux bateaux et avions chypriotes grecs. [...]
[...] le conflit UE-Chypre-Turquie au sujet de l'Union douanière Les négociations Talat-Christofias : la Turquie, l'UE et les deux Etats chypriotes à la croisée des chemins La question chypriote est un terme de géopolitique désignant l'affrontement sur l'île de Chypre entre ses deux principales communautés, les Chypriotes grecs d'une part, les Chypriotes turcs d'autre part, conflit internationalisé par l'intervention de deux puissances extérieures, la Grèce et la Turquie qui, au nom du panhellénisme et du panturquisme, vont soutenir leur communauté frère La question chypriote est donc un enjeu essentiel de la politique étrangère turque, elle montre le poids du nationalisme turc et de l'armée dans sa politique étrangère. De plus, sa politique menée dans la question chypriote explique en partie ses démêlés avec la Grèce et l'Union européenne et renforce son poids en Méditerranée orientale. Comment la Turquie tente de régler la question chypriote ? Le fait-elle seulement au nom du nationalisme turc ? La Turquie a eu deux grandes stratégies opposées pour régler la question chypriote : favoriser le Taksim* en permettant la séparation des deux communautés ou permettre l'unification de l'île. [...]
[...] Conclusion Depuis 1955, la Turquie ne cesse d'intervenir dans la question chypriote afin de garantir les intérêts de la communauté chypriote turque par la négociation et par l'armée, ce qui la conduit à intervenir militairement en 1974 pour créer un Etat chypriote turc au nom du nationalisme turc. Mais avec sa candidature à l'UE, elle change de stratégie revenant à la négociation pour soutenir la réunification de l'île, malgré l'opposition de l'armée turque. Dès 1955, la question chypriote rend ses relations difficiles avec la Grèce et la GB. Si dans le cadre de l'OTAN*, la Turquie s'est réconciliée avec la GB, la question chypriote pèse toujours dans ses relations avec la Grèce et l'UE dont la République de Chypre est membre depuis 2004. [...]
[...] L'adhésion de la Turquie à l'Union douanière = négociations pour l'adhésion de Chypre à l'Union Européenne En 1995, la Turquie souhaite compléter l'accord de coopération qu'elle avait conclu avec la CEE* en 1963 par son adhésion à l'Union douanière avec l'UE. La Grèce refuse son adhésion tant que la Commission européenne n'engage pas les négociations pour l'adhésion de la République de Chypre. En effet, Chypre est candidate depuis 1990 mais en 1993, la Commission reporte les négociations car elle veut une réunification de l'île. Le Conseil européen accepte les conditions grecques et les négociations commencent en 1998. [...]
[...] Cela montre que les Chypriotes turcs sont surreprésentés et mis à égalité avec les Chypriotes grecs alors qu' ils ne forment que de la population contre de Chypriotes grecs, ce qui va rapidement être source de tensions, d'autant qu'il n'y a aucun moyen de les trancher à cause du droit de veto. La Grèce, la Turquie et la GB deviennent garants de l'ordre constitutionnel, ce qui justifie toute intervention des trois Etats, d'autant que la GB garde deux bases navales, à Akroutiu et à Dhekélia. (cf. carte la progressive séparation des deux communautés p.4). [...]
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