En 1962, le monde est dans une phase de « coexistence pacifique » qu'Aron décrira également comme « l'existence simultanée de deux Etats dont chacun voudrait détruire l'autre mais sait qu'il ne peut pas ». La Guerre Froide sera alors une période marquée par des tensions et des crises. La Crise de Cuba sera un des points culminant de la Guerre Froide. Tout au long de cette période, les deux grands ont mené un combat l'un contre l'autre de façon indirecte et se sont ainsi inscrits dans la théorie des jeux.
La théorie des jeux se définit comme une situation où les acteurs font des choix en situation d'interdépendance, dans un cadre déterminé par avance. Elle a pour but de définir des comportements rationnels.
[...] La Crise de Cuba et le dilemme de sécurité Des règles du jeu prédéfinies La crise de Cuba est sans doute la crise la plus grave de la Guerre Froide. Du 16 octobre au 20 novembre 1962, elle oppose trois joueurs : Etats-Unis et URSS avec Cuba. La Guerre Froide voit l'apparition d'une nouvelle diplomatie : la dissuasion, principalement nucléaire. La crise de Cuba verra passer les deux grands au bord du gouffre (Kennedy) car la menace nucléaire fut la dynamique entre les deux grands. [...]
[...] La crise de Cuba, des misperceptions de la part des joueurs Nous pouvons observer que les arguments du dilemme de sécurité se sont aisément retrouvés dans cette crise. Plusieurs facteurs décisifs ont amené à la crise. Les cubains (et les Soviétiques) ont mis l'accent sur le fait qu'ils percevaient une menace grandissante d'invasion de la part des Etats Unis durant les années 1961-62. Nous retrouvons alors bien cette notion de perception, le fait que l'URSS augmente son arsenal militaire pour prévenir une attaque américaine. [...]
[...] Il est donc intéressant de voir qu'à partir de la théorie des jeux, on peut élaborer trois principes qui expliquent le fait que les Etats décident de coopérer ou non[4] : Les intérêts communs aux acteurs portent sur les bénéfices que tirent les Etats de leur politique coopérative ou non : on retrouve là le dilemme du prisonnier : coopération mutuelle, coopération d'un Etat et défection de l'autre ou défection mutuelle. Dans les relations internationales, la confiance, la loyauté et l'altruisme ne sont pas indispensables à la coopération. L'intérêt des Etats est souvent la principale motivation de coopération[5]. [...]
[...] Durant la crise de Cuba, ça n'a pourtant pas été le cas. En effet, à la Maison Blanche, cette découverte sera un vrai choc pour Kennedy : Il ne peut pas me faire ça à moi ! Cependant, nous sommes dans la perspective où les Etats-Unis, en tant que grande puissance, possédaient déjà un arsenal conséquent pour faire face à une agression. Cela s'inscrit alors dans le fait que, selon Jervis, les Etats devraient toujours être parés militairement à une attaque de la part d'un autre Etat. [...]
[...] Tout au long de cette période, les deux grands ont mené un combat l'un contre l'autre de façon indirecte et se sont ainsi inscrits dans la théorie des jeux. La théorie des jeux se définit comme une situation où les acteurs font des choix en situation d'interdépendance, dans un cadre déterminé par avance. Elle a pour but de définir des comportements rationnels. Pour comprendre, définissons rapidement le concept de jeu. Un jeu est un ensemble de règles définissant gains et pertes des individus selon leur comportement et leurs choix rationnels. Mais ces choix dépendent grandement des règles du jeu. [...]
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