La population afghane est essentiellement rurale (80% de la population). A l'instar des autres pays d'Asie centrale, la population afghane est particulièrement hétérogène, formée de plusieurs groupes ethniques. Cependant, il est très difficile de posséder des données exactes sur la proportion réelle des groupes ethniques dans la population afghane.
Cette grande diversité ethnique est aussi un des facteurs d'instabilité du pays. La vie politique afghane étant caractérisée par une très forte loyauté ethnique, le pouvoir aura tendance à favoriser sa propre ethnie d'origine, au détriment des autres. De plus, cela rend difficile la création d'une unité de la population. Enfin, après plusieurs décennies de conflits (guerre contre les Soviétiques, guerre civile avec les Talibans et enfin le conflit actuel), la population afghane compte beaucoup de réfugiés. Selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), l'Afghanistan compterait la population de réfugiés la plus importante au monde après la population irakienne, et plus de 3 millions d'Afghans seraient toujours réfugiés en Iran et au Pakistan.
[...] Devons-nous pour autant nous retirer d'Afghanistan ? Il est clair que la situation en Afghanistan ne va faire qu'empirer davantage, et quand bien même aurons-nous résolu le problème du terrorisme islamiste, d'autres organisations, et avec d'autres revendications, surgiront. Cependant, il est délicat, pour la France de se retirer d'Afghanistan, et ce pour plusieurs raisons : - Quelle est la légitimité de la France de quitter l'Afghanistan avec 25 morts, alors que le Canada est toujours en Afghanistan avec déjà presque une centaine de morts, et les Anglais encore davantage ? [...]
[...] En comparaison, on pourrait regarder la Résistance française : de nombreux Français ont rejoint les rangs des combattants de l'ombre pas forcément parce qu'ils étaient communistes, socialistes ou de droite (on ne peut pas encore parler de gaullisme), mais avant tout parce qu'ils voulaient que la France soit libérée de l'occupation nazie. Or, cette perspective n'est prise en compte par aucun gouvernement. De plus, certes, nos forces armées disposent de moyens modernes (drones, blindés, équipements mais du fait des contraintes géographiques ces moyens ne peuvent pas être utilisés. Nous l'avons vu avec cette embuscade qui a couté la vie à dix soldats français. Ils étaient descendus de leurs blindés, laissés plus en amont, pour reconnaître un itinéraire et pour voir si les VAB pouvaient s'y engager sans se retrouver bloqués. [...]
[...] Devant le refus d'extradition présenté par le mollah Omar, chef des talibans, l'opération Enduring Freedom Liberté immuable est lancée le 19 septembre 2001. Les opérations militaires, auxquelles se joignent certains des alliés des Américains, parmi lesquels la Grande-Bretagne et la France, comment en octobre par une série de bombardements, tandis qu'au sol les forces de l'Alliance du nord, armée du défunt commandant Massoud, soutenue par les Etats-Unis, remportent une série de victoires, prenant Mazar-i-Charif en novembre et ouvrant la route aux troupes US stationnées en Ouzbékistan. [...]
[...] La France doit-elle rester en Afghanistan ? Récemment, la mort de 10 soldats français en Afghanistan a relancé le débat sur la participation de la France aux opérations en Afghanistan. La France est engagée en Afghanistan depuis 2002, dans le cadre de la force internationale de maintien de la paix (l'ISAF) qui y fut déployée, suite à une décision commune de Jacques Chirac, alors Président de la République, et Lionel Jospin, premier ministre. Cantonnée essentiellement à la capitale, Kaboul, et à sa région, le rôle des forces françaises avait pour objectif de maintenir la paix et la sécurité dans la capitale, et aussi d'assurer la formation de certaine unité de l'Armée Nationale Afghane et ce afin de pouvoir favoriser la transition démocratique du pays dans un climat de sécurité. [...]
[...] Ce sont huit résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies les résolutions et 1707- qui définissent et encadrent la mission de l'ISAF en Afghanistan. Cependant, l'ISAF n'est pas une force de l'ONU, et ses soldats ne sont pas des Casques bleus, mais c'est une force de coalition placée directement sous l'autorité du Conseil de Sécurité des Nations Unies, et financée par les pays contribuant à cette force. La Grande-Bretagne fut nation-cadre d'ISAF la Turquie d'ISAF II et l'Allemagne et les Pays-Bas d'ISAF III, à chaque fois pour une durée de six mois. [...]
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