Qu'en est-il donc de cette ingérence ? Est-elle tout à fait égalitaire ? Dans quel sens entend-on l'ingérence ? Comment est-elle mise en place ? Quels sont les acteurs en jeu ?
L'ingérence est une notion assez complexe.
L'ingérence est un phénomène « naturel » qui est présent dans toutes relations. Elle comporte une connotation d'influence. Chacun essaye à sa manière d'avoir de l'influence sur l'autre, que ce soit entre individus, mais aussi entre États.
Au point de vue juridique, « le terme « droit d'ingérence » s'installe dans le vocabulaire officiel au tournant des années 1980-1990. C'est un terme flou, ouvert, d'emblée source de controverses ». Mais ce droit ne possède pas de base juridique solide.
La manière dont un État se positionne influence énormément le sens dans lequel il perçoit ce droit d'ingérence.
[...] La communauté internationale se cible plus sur les Etats jugés fragiles. En effet, faute d'assistance certains pensent que la situation de ces Etats ne va pas s'améliorer et créera au contraire un effet domino ce qui signifie que leurs voisins pâtiront également de leur situation. Comme nous le savons, aucun pays n'est isolé. L'impact de l'instabilité peut se répandre au-delà des frontières nationales, on le voit par la propagation des maladies par exemple, mais aussi par les crimes et les réfugiés. [...]
[...] Dans le cas où autorités nationales n'assurent manifestement pas la protection de leurs populations' contre les crimes ou les menaces, action collective résolue' peut et doit être entreprise conformément aux procédures de la Charte des Nations Unies Concernant le vocable engagement on pourrait plus l'appréhender dans le sens coopération, voir une ingérence consentie. C'est-à-dire avec l'accord de l'Etat concerné. L'ingérence en tant que telle correspondrait donc plus aux interventions imposées par les grandes puissances. La coopération doit donc être consentie. Il faut néanmoins relativiser cette coopération. En théorie les pays concernés ont le droit de refuser ou non cet engagement international. [...]
[...] Mais à cette période, les politiques de développement ne s'intéressaient pas encore à ces Etats, seuls quelques un recevaient de l'aide. Ce sont les attentats du 11 septembre 2001 qui ont changé la donne, moment où il y a eu un regain d'attention à ces Etats. Ces évènements ont provoqué une nouvelle fois encore la renaissance du droit d'ingérence. En effet, jusqu'à cette période, les Etats considérés comme fragile, inapte à faire respecter l'Etat de droit et de maintenir le monopole de la violence légitime étaient surtout considérés comme une menace pour eux-mêmes, pour leur population et leur stabilité. [...]
[...] Aujourd'hui, ils représentent environ 10% de la population mondiale. Ils sont au nombre de 49 selon la liste des Nations Unies (2008)[13]. Ce terme PMA a été créé en 1971 par l'ONU. Cette liste est revue tous les trois ans par le Conseil Économique et Social (ECOSOC), à la lumière des recommandations du comité des politiques de développement. Les critères d'appartenance à cette catégorie de pays sont quantitatifs à savoir : - Le faible niveau de revenu qui est calculé d'après la moyenne sur trois ans de l'estimation du produit intérieur brut par habitant (un pays est ajouté à la liste quand le niveau de revenu correspond à moins de 750 dollars; la radiation de la liste, elle, se fait quand le revenu dépasse les 900 dollars). [...]
[...] Quelles limites à l'engagement international dans les états fragilisés ? Le cas de l'Afrique subsaharienne L'engagement, l'ingérence et l'intervention sont des notions ambiguës qu'il importe de préciser. De même, il faut aborder ce mémoire avec une notion précise de la communauté internationale, les Etats fragiles et les Pays les Moins Avancés. Ingérence, engagement et intervention. Qu'en est-il donc de cette ingérence ? Est-elle tout à fait égalitaire ? Dans quel sens entend-on l'ingérence ? Comment est-elle mise en place ? [...]
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