Fuite des cerveaux, frein au développement, Afrique Sub-saharienne, brain drain, Afrique du Sud, entreprises
Le brain drain, plus connu en France sous la terminologie « fuite des cerveaux », n'est pas un problème nouveau. Ce dernier, qui est l'une des conséquences de la globalisation, a été l'objet de plusieurs études académiques et d'articles dans la presse, qui jusque-là, s'étaient intéressés sur les questions des flux migratoires entre les pays du Nord, plus précisément entre l'Europe, les États-Unis et le Japon. Néanmoins, on connait moins ce phénomène entre les pays du Sud et ceux du Nord, qui n'a cessé de croître ces dernières années. Ainsi, mon étude se focalisera sur ce sujet, plus précisément sur les conséquences économiques que la fuite des cerveaux a sur les pays de l'Afrique subsaharienne. En effet, à travers mes diverses lectures, dont différents rapports de l'OCDE, de la PNUD, des papiers de différentes Instituts de Recherche (Brookings Institute, Africa Research Institute, etc.), mais aussi des articles de presse (Jeune Afrique, Le Monde, Alternatives Economiques…), j'ai pu constater que ce problème constituait un énorme obstacle au développement de ce continent qui, malheureusement, continue à être le plus pauvre de la planète.
[...] Gaston-Jonas, La Fuite des Cerveaux Africains Le Drame d'un Continent Réservoir, L'Harmattan OCDE, La Cohérence des Politiques au Services du Développement : Migrations et Pays au Développement, OCDE SACHS, Jeffrey D., Common Wealth, Casa das Letras SACHS, Jeffrey D., O Fim da Pobreza, Casa das Letras Articles: DOCQUIER, Frédéric Fuite des cerveaux et inégalités entre pays Revue d'économie du développement 2/2007 (Vol. p. 49-88. Documents et Articles Internet : HANSON, Stephanie, Is Brain Drain Good for Africa Council on Foreign Relations [En ligne], mis en ligne le 22 août 2008, consulté le 02 février 2013. [...]
[...] En effet, pour divers économistes, ce phénomène a un prix sur les plans financier, institutionnel et social, privant les Etats , non seulement des compétences et des idées novatrices de ces diplômés en matière de gouvernance et de productivité , mais aussi de rentrée fiscale. De plus, la perte de main d'œuvre-clé rend plus difficile la prestation des services de santé, entre autres. Ces conséquences confirment, ainsi, la nécessité d'un capital humain pour le développement d'un pays, comme l'ont démontré les économistes Paul Romer et Robert Lucas dans leur théorie de la croissance endogène (1986). [...]
[...] Les secteurs les plus affectés par la fuite des cerveaux sont principalement le secteur de la santé et de la recherche et développement. Cette fuite perpétuelle de main d'œuvre qualifiée accentue l'écart entre l'Afrique et les autres continents en sciences et technologies, ne leur permettant pas de satisfaire les besoins élémentaires de la population. Ce phénomène ébranle les assises économiques et politiques de bien des pays africains. A mesure que sa classe moyenne s'effrite et contribue de moins en moins à l'assiette fiscale, à l'emploi et à la société civile, l'Afrique est exposée à voir ses habitants s'appauvrir encore plus, comme le défend Jeffrey Sachs dans son ouvrage The End of Poverty: Economic Possibilities for Our Time (2005). [...]
[...] FICHE PROBLEMATIQUE La fuite des cerveaux, un frein au développement ? Le cas de l'Afrique Sub-saharienne Le brain drain, plus connu en France sous la terminologie fuite des cerveaux n'est pas un problème nouveau. Ce dernier, qui est l'une des conséquences de la globalisation, a été l'objet de plusieurs études académiques et d'articles dans la presse, qui jusque-là, s'étaient intéressés sur les questions des flux migratoires entre les pays du Nord, plus précisément entre l'Europe, les États-Unis et le Japon. [...]
[...] Ce phénomène touche principalement l'Afrique Sub- saharienne où les taux d'émigration de la population très instruite sont les plus élevés. D'après Gaston-Jonas Kouvibidila, dans son ouvrage intitulé La Fuite des Cerveaux Africains Le Drame d'Un Continent Réservoir (2010), les raisons de cet exode, trouvent leur origine dans les années 60 avec la décolonisation, et les guerres civiles qui s'ensuivirent, provoquant dans cette région plusieurs déséquilibres politiques et économiques qui empêchèrent le développement du continent. Ces déséquilibres ont créé des sociétés très inégalitaires dans ces pays, gouvernées, pour la plupart, par des régimes autoritaires ou corrompus qui n'offraient pas à leurs jeunes diplômés des postes à la hauteur de leur ambition, sans parler de ceux qui se trouvaient au chômage. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture