Pour commencer cette section nous nous devons d'évoquer l'influence qu'a eu le général De Gaulle sur la politique étrangère française. Sa politique était basée sur trois grands axes : la souveraineté, l'indépendance et le pouvoir militaire. Une ligne de conduite très réaliste qui avait pour but de redonner à la France un rang mondial.
De nos jours, le spectre gaulliste hante toujours le palais de l'Elysée. La gestion de la crise irakienne en est le dernier exemple. La France s'est attirée les foudres de l'hyper-puissance américaine en mettant son grain de sable dans les rouages de sa machine de guerre. Ce refroidissement dans les relations transatlantiques, démontre bien la volonté de l'état Français de se démarquer des Etats-Unis.
[...] Le plus habile influencera le pouvoir suprême : Jacques Chirac qui sera le décideur final et le garde-fou de la sécurité nationale. L'Armée est à la traîne, en révision classique et semble selon le discours17 que tenait à l'époque Mme Michèle Alliot-Marie, avoir passé un accord avec le ministère de M. de Villepin quant à la position face à l'ONU. Les lobbies économiques, et plus particulièrement les représentants de l'industrie française, ont des intérêts et des contrats en Irak qu'ils doivent défendre (TotalFinaElf, Renault, Sagem, Peugeot, Alcatel). [...]
[...] Selon la constitution, le président exerce un pouvoir extrêmement étendu en cas de crise mais aussi une influence dans la gestion des affaires étrangères françaises. Dans le cas qui nous occupe, l'armée française a une bonne connaissance du terrain et du genre de conflit. Elle s'est déjà déployée lors de la première édition. A la question de l'intervention, l'analyse de l'armée française s'est basée sur ces points : - terrain connu du fait de la guerre du Golfe en 1990-91 - coûts d'intervention élevés - coûts en vies humaines élevés car risque de conflit au sol en zone urbaine Pour la DST, une situation de sécurité interne majeure est apparue, à savoir la présence de 10% de population musulmane sur le territoire avec un certain potentiel de risques terroristes en France. [...]
[...] n'est plus celui qui a la plus grosse bombe qui l'emportera dans les conflits de demain, mais celui qui racontera la meilleure histoire»16. Notons aussi qu'encore récemment des américains croyaient encore que Saddam Hussein était derrière les attentats du 11 septembre 2001. De façon cognitive, la France va éviter de s'allier avec l'axe du bien Elle va, par contre, tenter d'empêcher une guerre dont les conséquences pourraient nuire à sa sécurité ainsi que remettre fortement en cause l'ordre mondial de demain Lessons from the Past: The American Record in Nation-Building, Minxin Pei and Sara Kasper, May Carthage doit être détruite. [...]
[...] La plus grande des moyennes puissances, comme ironisent les Réalistes, repose sur une organisation tentaculaire diplomatique très affûtée. Cette force transnationale permet d'ouvrir certains marchés ou interagir efficacement avec des acteurs trans-gouvernementaux Source EDF. La structure politique intérieure française a une grande influence sur son comportement international. La marque du gaullisme est encore très présente dans ses institutions et dans la ligne de conduite, quel que soit le parti au pouvoir. "De l'hyperpuissance étatique naît l'impotence tragique" aime nous rappeler le ministre de l'intérieur actuel. [...]
[...] Elle s'est longtemps distancée de l'OTAN avant d'y revenir partiellement en 1999. Son désir historique d'autonomie et la crainte d'employer la force au nom de valeurs qu'elle ne partage pas, la pousse vers une Europe puissante militairement et économiquement libérée du joug américain. La France se veut être une grande puissance et ne songe pas à jouer les seconds rôles. La politique européenne de sécurité et de défense (PESD), dont la première opération militaire autonome européenne s'est déroulée en Ituri au Congo, semble mieux correspondre à ses ambitions sécuritaires. [...]
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