Envisagé comme institution internationale, l'Etat se présente dans une autre perspective que sur le plan interne. Il s'agit certes toujours de la même institution. Elle associe dans les deux cas des caractéristiques juridiques et une substance matérielle.
Sous l'angle interne, l'Etat se définit essentiellement par rapport à lui-même, comme un pouvoir en principe absolu dans le cadre de l'organisation générale d'une société donnée, située sur un territoire déterminé.
Sous l'angle international en revanche, L'Etat n'est ni sans rival ni sans égal. Il doit coexister avec d'autres Etats qui présentent les mêmes caractéristiques que lui. La société internationale résulte précisément de cette pluralité. Etat et société internationale sont consubstantiels, de sorte que l'Etat est à la base de la distinction entre interne et internationale, qu'il fixe la frontière ou le partage, en même temps qu'il maîtrise ou canalise l'essentiel des relations internationales.
L'Etat souverain demeure l'entité centrale du système international. Assis sur un territoire, en charge de sa population, il reste le cadre où s'exprime la légitimité populaire, démocratique. L'essentiel des normes internationales est constitué par des traités, des accords entre Etats, chacun parlant au nom d'un peuple. Or l'explosion des échanges, la multiplication des flux et des réseaux perturbent, déstabilisent cet Etat au point qu'il apparaît normal de s'interroger sur la capacité de ce dernier à demeurer un acteur majeur des relations internationales.
La contestation actuelle (A) de l'Etat impose une réinvention de ce dernier (B).
[...] L'Etat souverain demeure l'entité centrale du système international. Assis sur un territoire, en charge de sa population, il reste le cadre où s'exprime la légitimité populaire, démocratique. L'essentiel des normes internationales est constitué par des traités, des accords entre Etats, chacun parlant au nom d'un peuple. Or l'explosion des échanges, la multiplication des flux et des réseaux perturbent, déstabilisent cet Etat au point qu'il apparaît normal de s'interroger sur la capacité de ce dernier à demeurer un acteur majeur des relations internationales. [...]
[...] La réinvention de l'Etat L'Etat parce qu'il est le producteur du système international ne peut pas être remplacé si facilement. Le maintient de l'Etat en tant qu'acteur des relations internationales Les tenants de l'approche néo-réalistes continuent d'estimer que les acteurs privés ne sont pas en mesure de remplacer complètement l'Etat. Sa poursuite globale et à long terme de l'intérêt national, la légitimité de sa prétention au monopole de la violence légitime, sa position de représentant légitime de la population, sa capacité militaire, l'échelle de son action reste inégalées. [...]
[...] On observe simultanément, à la surface du globe, une prolifération d'expériences politiques qui sont plutôt caractérisées par l'échec de l'Etat dans certaines parties du monde : quasi-Etats ; Etats effondrés (collapsed states de Zartman), Etats manqués (les failed states) ou boiteux, les Etats voyous (rogue states). La question se pose alors de savoir si l'Etat mérite toujours la place qui lui est attribuée par certaines approches théoriques (les théories réalistes), d'acteur principal voir unique des relations internationales. Que représente aujourd'hui sa capacité à forger les contours de la scène mondiale, par rapport à celle d'autres acteurs, comme les acteurs privés transnationaux ? [...]
[...] L'Etat est-il toujours le principal acteur des relations internationales ? Envisagé comme institution internationale, l'Etat se présente dans une autre perspective que sur le plan interne. Il s'agit certes toujours de la même institution. Elle associe dans les deux cas des caractéristiques juridiques et une substance matérielle. Sous l'angle interne, l'Etat se définit essentiellement par rapport à lui- même, comme un pouvoir en principe absolu dans le cadre de l'organisation générale d'une société donnée, située sur un territoire déterminé. Sous l'angle international en revanche, L'Etat n'est ni sans rival ni sans égal. [...]
[...] Il trouve dans l'inter étatisme son fondement et sa limite. Le développement des organisations internationales n'y fait pas exception, puisqu'elles sont, on le sait, interétatiques et même intergouvernementales pour l'essentiel. C'est en tant qu'institution internationale que l'État assure la paix civile et l'ordre public sur son territoire, contribuant à la pacification et à la stabilité de la société internationale, et qu'il remplit les fonctions de communication et de coopération avec les autres États. C'est dans ce double rôle, interne et international, que l'État est aujourd'hui remis en question. [...]
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