Dossier scientifique appuyé sur une dizaine de documents qui pourrait être le support d'une négociation au sein de l'ONU pour la territorialisation et la protection de la haute mer.
[...] Quoiqu'il en soit, plusieurs laboratoires optent pour une modélisation avant de préconiser quelque bonne pratique que ce soit[26]. Si on retire les facteurs tels que les activités illégales, non régulées, non rapportées comme la pêche intensive dans les mers et océans du Sud ou difficilement quantifiable régionalement comme la pollution atmosphérique, très forte dans l'Arctique, ou encore la future fonte des glaciers, la pêche récréative, l'aquaculture, les maladies, il est possible de créer des modèles pour évaluer l'impact des activités humaines sur les écosystèmes marins[27]. [...]
[...] D'autres acteurs internationaux participent évidemment aux négociations internationales[21]. Et ces débats résonnent particulièrement en France[22], étant donné qu'elle possède la plus grande ZEE, zone maritime vingt fois supérieure à sa superficie terrestre[23] devant les USA, l'Indonésie, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et la Russie (cf le ratio incroyable de l'île Tromelin : 1km² pour 270 000km²), et le second plateau continental derrière les USA. Nombreuses sont les institutions et les groupes de recherche qui tentent de proposer des solutions en amont aux grandes négociations internationales qui auront lieu prochainement. [...]
[...] Plus de 90% des ressources mondiales d'hydrocarbures et de minéraux off-shore seraient localisés dans les eaux territoriales et les ZEE, à l'exception des nodules polymétalliques,des encroûtements cobaltifères, des sulfures hydrothermauxet des hydrates de gaz qui se trouvent en haute mer. Idem pour les 84% des métaux rares[13]. Idem pour les ressources halieutiques dont se trouvent dans les ZEE. L'enjeu de la territorialisation de la haute mer n'est qu'à long terme, même s'il est déjà possible de constater la réticularité des espaces maritimes, liée à la mondialisation. [...]
[...] Et nombreux sont les acteurs qui participent à ces discussions internationales, avec tout autant d'intérêts divergents sur la question. La territorialisation de la haute mer, l'acidification des eaux, l'attractivité des sous-sols océaniques, les tunnels sous-marins, les extractions de sables marins/maërl, les carrières sous-marines, les câbles numériques[18], piraterie maritime[19] . autant de raisons de voir tous ces multiples acteurs mobilisés sur cette question de la territorialisation de la haute mer face à l'épineux problème de la gestion de l'écosystème maritime global. [...]
[...] Les conclusions de ces chercheurs tendent vers l'idée que toutes les aires marines sont impactées par l'activité humaine. Une grande part (plus de est très affectée par notamment les activités ou pollutions industrielles comme les mers du Nord et de la Norvège, les mers du Sud et de l'Est de la Chine, les Caraïbes, la Méditerranée, le Golfe persique, le Nord-Est américain hauturier, la mer de Bering, et les eaux du Sri Lanka (i.e. cartographie sur le lien). Les aires les moins éprouvées par l'activité humaine se situent autour des pôles (moins de notamment dans les zones avec des glaces permanentes ou saisonnières, limitant l'accès des hommes. [...]
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