Dissertation de cinq pages (au format Word) ayant pour thème l'identité culturelle à travers l'exemple de l'Europe. Le concept de culture connaît depuis quelque temps un grand succès en dehors du cercle des sciences sociales. Le concept d'identité lui est souvent associé, de sorte que les grandes interrogations sur l'identité renvoient fréquemment à la question de la culture. On veut voir de la culture partout et trouver de l'identité pour tous. Faut-il situer cette problématique dans le cadre d'un Etat-nation affaibli, de l'extension de l'intégration politique supranationale et d'une certaine forme de mondialisation de l'économie ?
[...] L'identité culturelle (nationale, européenne . ) est ainsi engloutie dans le flux de cette culture post-moderne qui consacre le primat de l'individu. Dans cette culture, le passé et la tradition sont rehaussés, mais tout a droit de cité et de reconnaissance sociale, pourvu que chacun ait le droit de rester "soi-même". C'est cette absence de repères stables, cette fluidité des repères collectifs qui amène Lipovetsky à parler de l'"ère du vide", un vide où tout se vaut et donc rien ne vaut Le concept d'identités multiples : la citoyenneté européenne A partir du constat fait par Lipovetsky, on peut essayer de discerner une nouveau concept d'identité culturelle européenne. [...]
[...] le discours sur l'identité et l'enracinement dans la région (Heimat) ressemble beaucoup au nationalisme traditionaliste 2. les euro-régions impliquent une ouverture allemande vers l'Europe du centre Est et pourrait donner à l'Allemagne réunifiée un rôle de reconquête pacifique qui n'est pas sans évoquer la crainte en Europe Enfin, le fédéralisme peut également être porteur d'identité culturelle européenne. Car l'indépendance n'est pas une solution aux problèmes de la différence culturelle Ainsi l'exemple de l'ex-Yougoslavie montre comment l'instrumentalisation culturelle est source de dérives. [...]
[...] Conclusion En somme, il n'existe pas une identité culturelle européenne, mais bien un renouveau des processus et des stratégies identitaires en Europe. Les stratégies identitaires peuvent être soit coopératives, et aller dans le sens d'un renforcement de l'identité européenne, soit divergentes et conduire à ce qu'on a pu voir lors des deux guerres mondiales : un repli identitaire généralisé aux conséquences potentiellement très dommageables. L'issue de cette quête identitaire dépendra de la capacité à ménager une place à la diversité culturelle sans perdre le sens d'une citoyenneté européenne qui soit un lieu d'allégeance commune. [...]
[...] La notion d'identité culturelle européenne n'est qu'une fiction, celle d'une époque en rupture avec son passé A. L'idée d'une identité culturelle européenne spécifique sonne comme la nostalgie d'un passé révolu Deux conceptions de la culture européenne se sont affrontées : la conception particulariste et la conception universaliste, mais elles comportent chacune leurs propres limites L'impasse des particularismes culturels La conception particulariste de la culture européenne postule la diversité des cultures, leur richesse propre et l'existence d'un génie national. Elle est inspirée de la conception allemande du Volksgeist. [...]
[...] Prenons le cas de la France. Au niveau du discours, le mythe de l'homogénéité française liée au jacobinisme est bien vivante. Mais au niveau local, la réalité est bien différente. Ainsi, la décentralisation menée au début des 80s a permis la mise en place de politiques destinées à répondre à certaines revendications des immigrés ou de leurs descendants, concernant les lieux de prière par exemple. De même, au niveau national, la création d'un Consistoire central des Juifs de France est une reconnaissance officielle de l'identité religieuse juive. [...]
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