La Ville de Paris est candidate à l'organisation des Jeux Olympiques de 2024. Pourtant, la plupart des manifestations sportives ne sont pas rentables, car le coût de la construction des infrastructures publique est lourd et ensuite elles sont peu utilisées. L'exemple d'un tel gâchis étant les JO de Montréal en 1976.
[...] I - L'accueil de manifestations sportives internationales : un échec financier récurrent A - Un bref aperçu des pertes financières de pays hôtes Dans le cadre de ses travaux de recherche en sciences économiques, Wladimir Andreff a constaté une nette augmentation des coûts d'organisation des Jeux Olympiques au fil des années. Source : Wladimir Andreff En 2014, les Jeux de Sotchi ont coûté près de 46 milliards d'euros. Ces dépassements sont le résultat direct de la mise en concurrence des candidats par le Comité olympique international (CIO). Le vainqueur est généralement celui qui a le plus surestimé la valeur de son projet et, à l'inverse, sous-estimé son coût. [...]
[...] Le Parc des Princes figure actuellement parmi les stades européens les plus rentables. Concernant le Stade de France, le versement par l'Etat au consortium exploitant d'une indemnité annuelle, depuis sa création, visant à compenser l'absence de club résident, aboutit à un total de 115 millions d'euros. Ces versements prirent fin en 2013. Deux années après, le consortium affichait un déficit de 2 millions d'euros. II - L'accueil d'une compétition sportive consacre une assise internationale A - La compétition sportive ou la représentation d'un conflit entre Etats Il est opportun de souligner les travaux de Norbert Elias liés à la création de l'Etat moderne et au processus de civilisation en Occident. [...]
[...] Considérant que les impacts financiers demeurent incertains, les consultants de Microeconomix conclurent leur étude en indiquant qu'une candidature « honnête » devrait selon eux admettre que les gains financiers seraient faibles, voire nuls. En conclusion, il convient de souligner combien les calculs de rentabilité de l'opération sont complexes, notamment s'agissant des « effets indirects ». En tout état de cause, quand bien même la candidature parisienne venait à être rejetée, elle aura contribué à un mouvement plus global de rénovation d'infrastructures : d'ici 2024, seront en effet bâti et rénové différents sites (Roland-Garros, Parc des Princes, notamment.). [...]
[...] En 2016, le comité de candidature a publié son étude d'impact, réalisée par le Centre de droit et d'économie du sport, sous la direction de Jean-Jacques Gouguet. D'après celle-ci, le gain économique global se situerait entre 5,3 et 10,7 milliards d'euros, impactant en priorité les secteurs de la construction, de l'organisation des Jeux et du tourisme. Les bénéfices dans le premier de ces secteurs sont évalués entre environ 1 et 2 milliards d'euros. Les gains en termes d'activité touristique varieraient quant à eux entre 1,4 et 3,5 milliards d'euros. [...]
[...] Dans le passé, la capitale francilienne a échoué à trois reprises aux sélections de et 2012. I - Les évaluations des gains économiques par le comité de candidature A - Des coûts en infrastructures présentés comme limités Dans le cadre de sa communication officielle, la ville de Paris met en valeur le fait que 95% des infrastructures nécessaires existent déjà. Différents sites particulièrement renommés seraient susceptibles d'accueillir des épreuves majeures, comme la boxe à Roland-Garros, l'escrime au Grand Palais, la fin de l'épreuve de cyclisme sur les Champs Elysées, etc. [...]
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