OMC Organisation Mondiale du Commerce, blocage des négociations, relations nord-sud, régulation intergouvernementale, commerce international, système économique mondial, institution internationale, fonctionnement
L'Organisation mondiale du commerce, qui a succédé au General Agreement on Tarifs and Trade (GATT) le 1er janvier 1995, est l'une des institutions les plus emblématiques du système économique mondial contemporain. L'idée de créer une institution internationale pour aider à libéraliser le commerce à l'échelle planétaire et contribuer ainsi aux avancées du capitalisme états-unien est née dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si initialement, l'organisation a été soutenue surtout par les pays développés, dits de nord, elle a intégré de plus en plus d'Etats membres, pour en compter 164 actuellement. Compte tenu d'une telle évolution, il semble pertinent de s'interroger sur la question suivante : Pourquoi et comment faut-il prendre en compte l'importance croissante des pays émergents au sein de l'OMC pour réinventer son fonctionnement après deux décennies d'échecs continus ? Tout d'abord, nous rappellerons quelques informations centrales relatives à l'histoire de l'organisation et les principes centraux de son fonctionnement jusqu'au round de Doha. Dans un deuxième temps, nous ferons référence au poids croissant des pays émergents qui forment des coalitions, dont l'existence ne pet plus être ignorée par les puissances occidentales, telles que l'Union européenne ou les Etats-Unis, qui ne sont plus les seuls acteurs à avoir la capacité de garantir le bon fonctionnement de l'organisation. Finalement, une troisième partie sera consacrée aux propositions concrètes en matière du fonctionnement de l'organisation, pour prendre davantage en compte l'évolution de la relation nord-sud au sein de celle-ci.
[...] Paris: La Découverte. Siroën, J. (2007). L'OMC et les négociations commerciales multilatérales. Négociations, no 7-22. Siroën, J. (2021). L'OMC, une organisation sans avenir ? Paysans & société 17-22. [...]
[...] Bibliographie Petiteville, F. (2013). Les négociations multilatérales à l'OMC : L'épuisement d'un modèle. Dans : Franck Petiteville éd., Négociations internationales (pp. 345-372). Paris : Presses de Sciences Po. Rainelli, M. (2011). L'Organisation mondiale du commerce. [...]
[...] Or, nous avons également souligné un contexte international profondément modifié par rapport à l'immédiate après-guerre, dans un sens d'une plus grande hétérogénéité des acteurs impliqués (au-delà des seuls Etats), l'importance des relations inégales nord-sud, la présence des défis globalisés tels que le réchauffement climatique, et un poids toujours plus marqué des pays émergents, même si les postures de ceux-ci ne sont pas uniformes sur tous les sujets. Compte tenu de ce diagnostic, nous avons insisté sur la nécessité de réformer la structure institutionnelle de l'OMC pour assurer une plus grande égalité entre les pays membres, et pour donner leur place aux pays émergents, jusqu'à maintenant à la traîne en comparaison avec les Etats-Unis. C'est un pas indispensable vers un meilleur fonctionnement de cette organisation internationale. [...]
[...] Il y certes, certains points d'intérêt qui convergent entre les différents pays du sud, qui concernent notamment le domaine d'agriculture. En effet, les pays en voie de développement ont des économies nationales qui se caractérisent par la présence des secteurs agricoles très développés. C'est pourquoi ils demandent aux pays du nord que ceux-ci enlèvent leurs mesures protectrices pour que leurs marchés agricoles s'ouvrent à la concurrence des pays émergents. Comme les pays développés refusent de le faire, mais qu'ils ne peuvent plus contourner les pays émergents, l'OMC vit une crise car les pays émergents ne sont plus automatiquement d'accord avec le consensus établi entre les deux grands partenaires occidentaux, à savoir, les Etats-Unis et l'Union européenne. [...]
[...] Le blocage des négociations à l'OMC : vers un nouveau modèle des relations nord-sud L'Organisation mondiale du commerce, qui a succédé au General Agreement on Tarifs and Trade (GATT) le 1er janvier 1995, est l'une des institutions les plus emblématiques du système économique mondial contemporain. L'idée de créer une institution internationale pour aider à libéraliser le commerce à l'échelle planétaire et contribuer ainsi aux avancées du capitalisme états-unien est née dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si initialement, l'organisation a été soutenue surtout par les pays développés, dits de nord, elle a intégré de plus en plus d'États membres, pour en compter 164 actuellement. [...]
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