En parlant de l'éclatement de la Yougoslavie, nombreux sont ceux qui disent souvent que le conflit yougoslave commence et finit au Kosovo. En effet, la crise du Kosovo constitue une des dernières étapes de la dissolution de la République fédérale socialiste de Yougoslavie. On dit que l'éclatement de celle-ci était inévitable car, la fédération yougoslave reposait sur un équilibre fragile de ses différentes nationalités et minorités dont elle était composée. Le conflit au Kosovo constitue ainsi une suite logique du processus de l'éclatement de la fédération qui a commencé en 1990.
Etant une région autonome dans un premier temps (1946-1968), le Kosovo devient une province autonome de la République Fédérale Socialiste Yougoslave de 1968 à 1989, ayant ainsi des prérogatives comparables à une république, tout en restant sous la tutelle serbe. Cette autonomie sera supprimée par Slobodan Milosevic en 1989, suite à quoi le Kosovo proclame unilatéralement son indépendance en 1991. A partir de ce moment-là, le Kosovo devient le foyer de tensions et de violences entre ses deux principales communautés, marqué par les expulsions massives et atrocités commises des deux côtés.
Le conflit opposant les Albanais et les Serbes a pendant longtemps été un casse-tête pour la communauté internationale, qui a mis longtemps avant de réagir. La particularité du statut du Kosovo, sa composition et les aspirations de chacune des parties rendaient le conflit et surtout sa résolution, d'autant plus difficile. Mais quelle est l'origine de ce conflit ? Qui le conflit oppose-t-il et où en est- il actuellement ?
Les réponses à ces interrogations constituent la recherche de la présente analyse, à travers laquelle je tenterai de donner quelques éléments de réponse.
Pour y parvenir, le travail sera basé sur le cadre théorique d'analyse de conflit.
Nous passerons ainsi en revue les parties, la problématique, les intérêts, les besoins, les valeurs et les objectifs. Ensuite, nous analyserons la transformation du conflit en guerre et la situation actuelle et les stratégies internationales face au conflit et l'intervention de celle-ci.
[...] C'est ainsi que le conflit représente un enjeu capital pour chacune des parties. Dans le cas du Kosovo, les acteurs (les partis) en questions sont donc les Serbes (à travers les forces armées serbes) et les Albanais (représentées dans un premier temps par la Ligue démocratique du Kosovo[15] (LDK) et un mouvement local de résistance clandestin et ensuite par l'UCK). Chaque partie a une identité bien définie et celle-ci est au cœur de ce conflit. En effet les Albanais sont majoritairement musulmans et parlent l'albanais, tandis que les Serbes sont majoritairement de confession orthodoxe et parlent la langue serbe. [...]
[...] Les bombardements de la RFY commencent dès le lendemain. Du 24 mars au 10 juin 1999, l'OTAN a donc lancé une campagne aérienne, appelée l'Opération Allied Force La décision d'intervenir faisait suite à plus d'une année de combats dans la province et à l'échec des tentatives internationales visant à résoudre le conflit par la voie diplomatique[44] Évolution et situation actuelle Le retrait des troupes serbes di Kosovo marqua la fin des bombardements de l'OTAN sur la République Fédérale de Yougoslavie en 1999. [...]
[...] Le 13 octobre, Richard Holbrooke[40] arrive à un accord avec Belgrade sur le retrait des forces serbes, l'arrêt des combats et le déploiement de vérificateurs non armés de l'OSCE au Kosovo, mais l'accord est rejeté par l'UCK. Les affrontements ayant pris une nouvelle ampleur, le 6 février 1999, Le Groupe de contact[41] réunit à Rambouillet les représentants des autorités de Belgrade et des principales formations albanaises, y compris ceux de l'UCK. Cette dernière refuse de se satisfaire de l'autonomie proposée pour la province, et les Serbes écartent le déploiement de soldats de l'OTAN dans la province. [...]
[...] Chaque partie revendique son droit sur et dans la province du Kosovo. Les Albanais aspirent à l'autodétermination, tandis que les Serbes la refusent estimant que le Kosovo fait partie intégrante de la Serbie et que de ce fait son pouvoir dans celle-ci est tout à fait légitime. Ensuite, le Kosovo représente un symbole fort pour les deux parties, représentant la terre de leurs ancêtres et étant ainsi le berceau de la culture et de l'histoire des deux communautés. On peut donc dire que les deux parties voient dans la fin du conflit la réalisation de leurs objectifs respectifs. [...]
[...] Nouvelles édition de Kosovo, année zero, Paris, Non Lieu p CARATAN, Branko, “NATO and Kosovo: The Genesis of the problem and possibilities for solving the crisis”, Politicka misao, Année 1999, Volume 35, Numéro pp. 3-14, p.5. Ibidem. Kosova en albanais, Kosovo i Metohija/Kosmet en serbe. [5]Guerre (entre 1912 et 1913) opposant les États de la Ligue balkanique à l'Empire ottoman. ADAM, Bernard (dir.), La guerre du Kosovo : éclairages et commentaires, Bruxelles, Complexe, GRIP p Ibid., p.90. CARATAN, Branko, loc.cit., p.6. Reconnu uniquement par l'Albanie. MOMTAZ, Djamchid, L'intervention d'humanité : de l'OTAN au Kosovo et la règle du non-recours à la force Revue internationale de la Croix- Rouge No mars 2000, p. [...]
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