Alliances et souveraineté des nations

Thèmes abordés

Alliance, souveraineté des nations, findlandisation, crise ukrainienne, expansionnisme russe, géopolitique, OTAN Organisation du traité de l'Atlantique nord

Résumé du document

Mardi 4 avril 2023, la Finlande a rejoint l'OTAN - Organisation du Traité de l'Atlantique Nord - au terme d'une procédure accélérée lui permettant de devenir le 31e pays membre de l'alliance européenne et nord-américaine. Pourtant, ce n'est pas là que commence le partenariat liant cet État souverain du nord-Est de l'Europe, et l'une des plus importantes organisations de coopération politique et militaire au monde. Celui-ci reposait depuis près de 30 ans sur une politique singulière de non-alignement militaire du pays, une stratégie mise à mal par l'invasion à grande échelle de l'Ukraine en février 2022.

Extraits

[...] Ces intérêts qui seraient attaqués, sont la capacité de contrôle Russe sur d'anciens territoires soviétiques, et sa sphère de contrôle politique. Mais ils n'ont rien de légitime, et sont à l'origine d'une volonté grandissante de certains états, de rejoindre enfin une alliance militaire à même de garantir leur liberté. III. Un discours russe expansionniste Ainsi la démonstration de Jean-François Revel - journaliste et essayiste libéral, dans son ouvrage Comment les démocraties finissent de 1983 - sur la faiblesse de nos démocraties face à l'URSS reste valable. [...]

[...] Pourtant, ce n'est pas là que commence le partenariat liant cet état souverain du nord-Est de l'Europe, et l'une des plus importantes organisations de coopération politique et militaire au monde. Celui-ci reposait depuis près de 30 ans sur une politique singulière de non-alignement militaire du pays, une stratégie mise à mal par l'invasion à grande échelle de l'Ukraine en février 2022. I. La Finlandisation, de compromis à perte de la souveraineté La coopération Finlandaise a débuté 3 ans après la chute de l'URSS, signant la fin d'un phénomène souvent mal interprété : la Finlandisation. [...]

[...] L'argumentaire Russe dichotomise le monde afin de rendre crédible son action, prétextant devoirs agir et n'avoir plus le choix. Pourtant si les Etats baltes, la Finlande ou la Suède désirent rejoindre l'OTAN, c'est bien pour voir leur souveraineté défendue. Ces états ne réclament que le respect du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. L'Ukraine, elle, se bat pour conserver sa souveraineté et son indépendance, acquise après le vote du 24 août 1991, marqué par le plébiscite clair (92.3%) d'une population désirant s'écarter du régime soviétique. [...]

[...] Toutefois, la confiance relative qui subsistait envers Moscou est définitivement tombée avec l'invasion Russe en Ukraine. Vladimir Poutine a vraisemblablement décidé de reprendre le contrôle de cet ancien Etat soviétique - conjugué avec une politique de relations internationales agressives envers les anciens états satellites de l'URSS - ce qui provoqua une réaction politique rapide sur le territoire Finlandais. II. La crise ukrainienne comme catalyseur de changement Les démocraties habituées à céder face à l'URSS, et aujourd'hui face aux prétentions Russe font bloc. [...]