Le sommet des Amériques de Miami en 1994 marque la première étape du processus de création de la Zone de libre-échange des Amériques. Nous tâcherons de dégager les apports du consensus apparent au sein de la ZLEA en matière de libre-échangisme et de lutte contre le trafic de stupéfiants. Enfin nous nous interrogerons sur les réalités du narco-trafic et sur l'efficacité de la ZLEA en la matière
[...] Les coûts sociaux, l'insécurité et le drainage économique liés aux stupéfiants justifient l'adoption de démarches intégrées et exhaustives. Adoption d'une législation autorisant le blocage et la saisie du produit issu du blanchiment d'argent avec redistribution intergouvernementale des actifs Collaboration avec les institutions financières Activités coercitives à l'encontre des réseaux de narcotiques Programme de sensibilisation publique Aide à l'agriculture de substitution Contrôle accru des produits chimiques précurseurs Contrôle de la circulation d'armes, munitions et explosifs Développement de conférences et de la coopération avec l'UE et l'OEA Le sommet des Amériques de Santiago du Chili rejette la défense de l'idéal démocratique et par-là même la lutte anti-drogue en deuxième position dans sa seconde déclaration de principe. [...]
[...] Le plan d'action s'avère néanmoins plus vague et insiste sur la nécessité du respect de la souveraineté nationale et de la non-ingérence. La déclaration de principe et le plan d'action ratifiée en 1998 souligne la complexité de la lutte contre le trafic de narcotique. Le pragmatisme affiché à Santiago amène certaines interrogations quant à l'efficacité de la ZLEA dans le domaine de la lutte anti-drogue. II. La réalité du trafic de stupéfiant et l'efficacité de la ZLEA en la matière Le traitement du problème de la drogue n'est pas aussi aisé qu'il y paraît. Les enjeux sont d'une étendue difficilement concevable. [...]
[...] La ZLEA elle-même ne dispose que de faibles moyens coercitifs dans sa lutte. Le rappel du principe de la souveraineté nationale limite les possibilités d'actions multilatérales. La ZLEA ne possède ni forces coercitives ni organisme puissant d'aide au développement de cultures de substitution. Les Etats-Unis assurent l'essentiel de cette aide. Elle représente 20% de l'aide extérieur américaine dans la région. L'aboutissement de la ZLEA et sa volonté d'être plus qu'une union économique classique, ramèneront pourtant la question sur la table des négociations. [...]
[...] La ZLEA et les enjeux du trafic de stupéfiants Introduction Après la Guerre du Golfe, G. BUSH annonçait l'avènement d'un nouvel ordre mondial assorti du lancement d'une initiative des Amériques construite autour de l'idée de démocratie et de libre-échange. L'idée d'une intégration continentale transcendant les accords régionaux semblait faire l'unanimité et pouvoir surmonter les échecs de 1953 et 1967. Le sommet des Amériques de Miami en 1994 marque la première étape du processus de création de la Zone de libre-échange des Amériques. [...]
[...] La lutte contre le trafic de drogue est un nouveau prétexte permettant aux Etats-Unis le maintien de forces militaires au mépris du devoir de non-ingérence de la cocaïne disponible aux Etats-Unis provient de l'Amérique latine. Washington considère ce narcotrafic comme une affaire intérieure. Les militaires ont été mis à contribution au mépris du Posse Comitatus Act de 1878 selon lequel les forces armées ne doivent en aucun cas intervenir dans les affaires intérieures. La CIA, la DEA, le Pentagone, les Coast Guards et le Southern Command sont impliqués dans des actions sur le territoire américain comme à l'extérieur. [...]
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