L'eau est une denrée de plus en plus rare ; de ce fait, le volume d'eau douce disponible par habitant et par an diminue depuis quelques années, alors que son utilisation est de plus en plus intensive (la quantité prélevée a été multipliée par six depuis 1900 alors que la population a doublé). On peut toutefois constater qu'aujourd'hui, le principal problème n'est pas tant une pénurie d'eau en elle-même que le manque d'infrastructures permettant son acheminement et son assainissement. De fait, les pays en développement souffrent ainsi tous, plus ou moins, de problèmes d'accès à l'eau saine et ce, quelles que soient les quantités d'eau dont ils disposent.
Cependant, nous avons de sérieuses raisons de croire, en nous fiant à l'évolution actuelle de la consommation de l'eau liée à l'augmentation de la population mondiale, que celle-ci manquera à de nombreux pays en 2025… A un point tel que ce manque constituera probablement un frein majeur au développement. D'importants investissements seront nécessaires pour rationaliser la consommation dans ces pays.
[...] Ainsi, il nous semble difficile de pouvoir affirmer que le XXIème siècle sera celui de la guerre de l'eau. Il verra sans le moindre doute de nouvelles tensions et de nouveaux problèmes se créer pour cette ressource, mais la gravité de ceux-ci ne sera pas suffisante pour leur permettre d'être qualifiés de guerre ; jusqu'ici, tous les pays, même antagonistes sur d'autres plans, sont parvenu à trouver des accords à ce sujet, probablement parce qu'ils sont conscients qu'une tentative de capture des réserves de leurs voisins ne leur apporterait à terme rien de bon. [...]
[...] - Les droits à l'eau devraient être négociables et, dans la mesure du possible, les personnes physiques souhaitant transférer leurs droits devraient bénéficier d'une compensation directe, proportionnée aux droits transférés. - Les transferts de droits à l'eau devraient être vérifiables. Ceux qui conviennent de transférer leurs droits doivent réduire leur utilisation des ressources en proportion. - Les communautés locales devraient participer à l'élaboration des règles et mécanismes régissant les transferts, notamment le dispositif permettant de contrôler l'observation de la réglementation et de sanctionner les contrevenants. - La NWRA devrait jouer un rôle de supervision des transferts afin d'assurer le respect de l'équité et de la durabilité des ressources. [...]
[...] La seule vraie guerre de l'eau connue remonte à ans. Elle a opposé deux cités mésopotamiennes à propos du Tigre et de l'Euphrate, dans le sud de l'Irak actuel. Depuis, l'eau a parfois envenimé les relations internationales. Mais on voit souvent des nations ennemies comme l'Inde et le Pakistan ou Israël et les Palestiniens régler leurs conflits sur l'eau même s'ils se déchirent pour d'autres raisons. (Extrait de l'interview dans Courrier Unesco). Nous pourrions prétexter qu'il ne suffit pas de se référer au passé pour prédire l'avenir, puisque l'eau est en régression constante. [...]
[...] A quoi pourrait être due une guerre de l'eau ? La peur de manquer de cette denrée qui est aujourd'hui de plus en plus forte, l'utilisation de cette ressource vitale comme arme ou moyen de pression Nous définissons l'expression guerre de l'eau comme un conflit centré sur cette denrée et l'employant de manière systématique à des fins stratégiques, ou l'ayant pour objet. Le seul véritable exemple d'un conflit de l'eau que nous avons aujourd'hui remonte à 4500 ans. Cette guerre opposait deux cités mésopotamiennes et concernait le Tigre et l'Euphrate, au sud de l'Irak actuel. [...]
[...] Le graphique qui suit repose sur une analyse sur les cinquante dernières années. Il montre que les bassins partagés ont donné lieu à 1200 initiatives de coopération et créé 500 situations conflictuelles, mais n'ont jamais provoqué de guerre officiellement déclarée. (Selon le géographe Aaron Wolf des incidents les plus sérieux se sont limités à des menaces verbales de chefs d'Etat, sans doute avant tout destinées à leur électorat.) Cette étude a identifié les indicateurs de conflits potentiels suivant : - les bassins internationaux qui incluent les structures de gestion d'Etats ayant récemment obtenu leur indépendance ; - les bassins où sont élaborés des projets unilatéraux et où les régimes politiques ne font aucun effort de coopération ; - les bassins où les Etats font preuve d'hostilité sur des problèmes sans rapport avec les ressources en eau. [...]
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