La Chine et le Japon entretiennent historiquement des relations très tendues. Aujourd'hui encore les contentieux sont nombreux comme l'actualité peut nous le montrer quotidiennement. Ces faits historiques associés à une forte détermination à s'affirmer en tant que puissance sur la scène internationale entretiennent un climat de méfiance. Pourtant, de nombreux éléments témoignent d'un apaisement de la relation sino japonaise : dans un sens, l'augmentation des relations commerciales « force » un certain rapprochement. Par ailleurs, les dirigeants politiques multiplient leurs efforts pour permettre un réchauffement : très récemment Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, était au Japon pour « faire fondre la glace », une glace qui avait déjà été brisée par son homologue Shinzo Abe, en visite en Chine en octobre. Faut-il pour autant parler d'un tournant dans des relations sino-japonaises tourmentées ? Selon Valérie Niquet dans son ouvrage Chine Japon, l'affrontement, les tensions ont en réalité très peu à voir avec l'histoire mais tout au contraire, avec le présent et même l'avenir. Nous avons donc décidé d'étudier ces relations plus précisément afin de répondre à l'interrogation suivante : Comment les relations entre le Japon et la Chine peuvent-elles évoluer au cours du 21e siècle ? Les deux pays pourront ils surmonter leur passé ?
[...] Un passé honteux qui a du mal a trouvé une retranscription objective et qui aujourd'hui encore mine les relations sino-japonaises. Il convient donc tout d'abord de remettre en lumière ce passé douloureux. Les débuts de l'expansionnisme japonais Trop d'hommes, trop peu de ressources A l'origine, c'est le manque de terre qui provoque l'exode rural et les visées sur l'Asie. Bénéficiant à son tour des bienfaits de la médecine occidentale, le Japon ne contient plus, comme naguère, sa population au niveau de sa production alimentaire. [...]
[...] Nous avons donc décidé d'étudier ces relations plus précisément afin de répondre à l'interrogation suivante : Comment les relations entre le Japon et la Chine peuvent-elles évoluer au cours du 21e siècle ? Les deux pays pourront-ils surmonter leur passé ? Etat des lieux des relations sino-japonaises Actuelles 1. Historique des relations sino-japonaises : de l'affrontement à la réconciliation douloureuse Les relations entre le Japon et la Chine étaient pour le moins tendues depuis la fin du deuxième conflit sino japonais qui se termina en 1945, après 8 ans de guerre acharnée entre les deux pays. [...]
[...] Ainsi, en avril 2005 suite à la publication d'un nouveau manuel scolaire d'histoire qui minimisait les atrocités commises par l'armée japonaise lors de l'occupation en Chine, des manifestants s'en sont pris à tout ce qui pouvait représenter le Japon (ambassade, commerces, entreprises). Bien que le gouvernement chinois ait dit que ces manifestations avaient été spontanées, c'est bien le gouvernement qui les a discrètement encouragées (car en tant que dictature, il s'oppose généralement aux manifestations). En se contentant d'appeler à manifester dans le calme, le gouvernement chinois entretient volontairement un climat antinippon au sein de la population chinoise, ce qui n'aide pas à changer les mentalités et à faire le deuil du passé. Des manifestations antinippones en Chine. [...]
[...] Ainsi, depuis 1999, l'hymne national et le drapeau ont de nouveau été imposés dans les écoles. Plus encore, en 2003, les élections à la Chambre haute ont été fortement marquées par des discours antiétrangers associant étroitement criminalité et immigration clandestine (immigration souvent chinoise). Le choc de deux nationalismes opposés pourrait donc expliquer plus précisément le choc des deux nations. Deux approches géopolitiques divergentes Chacun des deux pays encourage la signature d'accords de libre-échange avec plusieurs pays asiatiques. Notons par ailleurs que la Chine possède un siège au Conseil de sécurité de l'ONU, et s'oppose à la candidature du Japon comme membre permanent au conseil de sécurité de l'ONU. [...]
[...] Finalement submergé par la flotte américaine, le Japon ne peut desserrer l'étau. Son refus de négocier sa reddition lui inflige les catastrophes atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki et 9 août 1945). De toute façon, son comportement barbare et son exploitation féroce des peuples soumis à la sphère de coprospérité asiatique lui valaient déjà une rancune tenace. C'est un peuple fanatisé et traumatisé qui entend finalement la voix de l'Empereur le 15 août 1945 qui les invite à supporter l'insupportable : la capitulation est annoncée. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture