La guerre froide ayant banalisé les concepts d'équilibre de puissances et de polarité, entendu comme « lecture de la scène internationale en termes de pôles prétendant avec succès à la mobilisation, l'alignement et la régulation » , une définition en terme de multipolarité du système international actuel nous semble naturelle.
D'autant plus que la fin de la guerre froide a permis d'une part, un renouveau et une extension du phénomène de régionalisation, permettant l'apparition de nouveaux espaces régionaux au poids de plus en plus marqué sur la scène internationale, et d'autre part, l'apparition d'États tels que la Chine ou l'Inde en tant que nouvelles puissances à l'échelle mondiale.
Pourtant, il semble que cette hypothèse soit un peu réductrice et occulte notamment le fait que la polarité du monde est apparue dans un contexte mondial très particulier. Il est alors nécessaire de se demander si les interdépendances croissantes issues de la mondialisation, en remettant en question la puissance étatique, n'empêchent pas la structuration de l'espace mondial en pôles de puissance.
[...] Le nouveau système international, la découverte Stephen Walt, The origins of alliances Zaki Laïdi, L'Ordre mondial relâché : sens et puissance après la guerre froide, Presses de Sciences Po, Paris Philippe Moreau Defarges, Dictionnaire de géopolitique, Dalloz, Paris Pascal Boniface, Le monde contemporain : grandes lignes de partage, PUF Atlas de la mondialisation, Presses de Sciences Po Site Site de l'État du monde (tableaux statistiques) : www.etatdumonde.com Site de l'ONU : www.un.org/fr/ Carte Atlas de la mondialisation, les presses de sciences po Site de l'État du monde : www.etatdumonde.com L'atlas géopolitique et culturel du petit robert et des noms propres Le dessous des cartes, atlas d'un monde qui change Croquis et schéma de géographie, Bordas Thierry Tardy, le bilan de dix années de maintien de la paix B. Badie, Qui a peur du XXIe siècle Notamment S. Walt, et K. Waltz Dictionnaire des relations internationales Atlas de la mondialisation Z. Laïdi B. Badie, Le retournement du monde Organisation du traité de l'Atlantique nord OM. [...]
[...] Obrecht J. Roseneau B. Badie, Qui a peur du XXIe siècle ? Organisation des Nations Unies Cour pénale internationale B. [...]
[...] Autrement dit, les idéologies, ces images du monde selon l'expression de Z. Laïdi, qui permettaient de rassembler les États et donc de structurer l'espace mondial en conférant une certaine unité à la puissance, ont disparu de la scène internationale. Certes, la démocratie de marché semble s'imposer comme le seul modèle capable de répondre aux besoins des individus, cependant elles n'incarnent pas des valeurs d'une intensité idéologique aussi importante que les images du monde de la guerre froide : le marxisme et le libéralisme ; d'autant plus que l'absence d'idéologie compétitrice limite les possibilités de comparaison et donc de véritable choix en faveur de la démocratie de marché. [...]
[...] Concept apparu au lendemain de la seconde guerre mondiale et définie par J. Roseneau comme l'ensemble des mécanismes de régulation dans une sphère d'activités qui fonctionnent même s'ils n'émanent pas d'une autorité officielle le multilatéralisme ne saurait faire théoriquement bon ménage avec la puissance. Mais le multilatéralisme actuel est loin d'avoir atteint la forme la plus développée de ce concept et se révèle être un multilatéralisme aristocratique encore appelé minilatéralisme afin d'exprimer plus clairement l'idée selon laquelle la tutelle de la planète est aux mains d'un petit nombre d'États s'étant autoproclamés plus puissants (ex : G8). [...]
[...] Pourtant il semble que cette hypothèse soit un peu réductrice et occulte notamment le fait que la polarité du monde est apparue dans un contexte mondial très particulier. Or, l'interdépendance est désormais devenue une caractéristique des plus importantes de notre ordre mondial et semble remettre en cause le concept de puissance tel qu'il a été conçu par Max weber («Toute chance de faire triompher au sein d'une relation sociale sa propre volonté, même contre la résistance de l'autre ; peu importe sur quoi repose cette chance touchant par là même directement la notion de pôle dans ses deux dimensions essentielles, à savoir sa capacité d'attraction et son aptitude à engendrer l'ordre et la stabilité. [...]
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