États-Unis, Arabie Saoudite, fin du pacte, pétrole contre protection militaire, président Roosevelt, Roi Ibn Saoud, printemps arabe
En 1945 le président Roosevelt et le Roi Ibn Saoud signaient le pacte donnant aux Américains un accès privilégié au pétrole saoudien contre une protection militaire inconditionnelle. La stratégie US propulsait un nouvel acteur sur la scène moyen-orientale tout en ajoutant une puissance richissime dans sa puissante coalition occidentale.
[...] La Libye, aujourd'hui divisée en zones contrôlées par le gouvernement central et les rebelles, devrait devenir le principal bastion djihadiste. L'État islamique, après avoir dévasté la Syrie et l'Irak, devrait être bientôt s'extraire de ses places fortes, en Syrie (Raqqa) et en Irak (Mossoul) pour concentrer ses efforts en Afrique du Nord. L'Iran, qui suite à la conclusion du traité sur le nucléaire devrait se rapprocher des États-Unis en échange d'une fin d'hostilité entre le Hezbollah libanais et Israël), deviendrait une puissance régionale incontournable. [...]
[...] Mais le pacte historique USA-Arabie Saoudite est progressivement mis à mal. Un événement vient imperceptiblement corroborer notre théorie du bouleversement des alliances. En pleine campagne de bombardements de la coalition arabe dirigée par l'Arabie Saoudite, un mouvement séparatiste armé se nommant "Al-Ahrar Najran" (les "Libérateurs de Najran") et en guerre contre la dynastie des Saoud prenait le contrôle de l'aéroport de cette province dont ils exigent l'indépendance et investissait une base militaire dans la région Habash au sud de l'Arabie saoudite jouxtant le Yemen, auquel le représentant des forces séparatistes déclarait vouloir se rattacher. [...]
[...] On ne devrait pas attendre longtemps avant de voir encore la chute de plusieurs gouvernements arabes. A terme, si l'ensemble du monde arabe devrait être aspiré dans la spirale, les cartes du Moyen-Orient générées après le 11 septembre si leur verticité se confirmait - semblent ne devoir épargner que la Jordanie et, parmi les allies du Golfe, que le Qatar et les Emirats. La dynastie actuelle d'Arabie Saoudite serait quant à elle serait sacrifiée. [...]
[...] A cela pourrait bien s'ajouter les zones tampon que la Turquie (surtout après les attentats qui ont ensanglante une ville proche de la frontière syrienne) et Israël entendent mettre en place. Ainsi donc, les guerres rendues possibles par le printemps arabe devraient faire imploser ce pays en 6 mini-États, dans un contexte de confrontation mondiale entre les États-Unis et un Vladimir Poutine malgré tout peu enclin a lâcher sa seule base navale de Méditerranée située dans le nord syrien. Mais le printemps arabe pourrait ne pas s'arrêter en si bon chemin. [...]
[...] En 1945 le président Roosevelt et le Roi Ibn Saoud signaient le pacte donnant aux Américains un accès privilégié au pétrole saoudien contre une protection militaire inconditionnelle. La stratégie US propulsait un nouvel acteur sur la scène moyen-orientale tout en ajoutant une puissance richissime dans sa puissante coalition occidentale. Ainsi donc le traité pétrole contre sécurité scellait une alliance indéfectible au sein de laquelle, néanmoins, s'opéraient bientôt d'importants mouvements. Suite aux attentats du 11 septembre 2001 trois pays renforçaient leurs liens stratégiques avec les États-Unis, tandis que l'Arabie Saoudite voyait s'opérer un relâchement de ses rapports avec la superpuissance et que l'Irak, pourtant devenu un pion américain important, rejoignait l'axe du mal Enfin la Syrie, maillon faible du croissant iranien, était ciblée pour son aide au Hezbollah durant sa guerre de 2006 face à l'État hébreu. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture