Unipolarité et multipolarité dans les relations internationales

Thèmes abordés

Unipolarité, multipolarité, relations internationales, hyperpuissance américaine, pôles dominants

Résumé du document

Au cours de son déplacement en Asie-Pacifique en novembre 2011, Barack Obama a annoncé que les Etats-Unis vont augmenter leur présence militaire et élargir leur rôle dans la région. Cet épisode illustre le rôle croissant d'une multiplicité d'acteurs.
Dans la logique westphalienne de la prééminence des Etats, les relations internationales ont été organisées autour de « pôles » dominants : l'Europe au XIXe siècle, avant que les cartes soient rebattues après la 2eGM.
A un demi-siècle de duopole américano-soviétique a succédé le temps de l'« hyperpuissance » américaine (Hubert Védrine, 1999).
Mais l'émergence de nouvelles puissances laisse entrevoir un monde multipolaire.

Extraits

[...] Gaullisme dans les années 1960 (1966 retrait du commandement intégré de l'Otan, retour en 2009) . la Roumanie Constitution d'un axe Moscou/New Delhi en réponse au rapprochement sino-américain. Rivalités commerciales Europe/Etats-Unis/Japon (Succès économique du Japon, Construction européenne à partir de 1951-57 ) Constitution d'espaces régionaux : Amérique latine contre le puissant voisin du Nord, rivalités internes chez les alliés asiatiques des Etats-Unis I.2. Après la chute du Mur hyperpuissance américaine (Hubert Védrine, 1999) s'est imposée I La fin du bloc soviétique 1989 chute du Mur de Berlin, retrait d'Afghanistan 1991 disparition de l'URSS, du Caem, du Pacte de Varsovie Les Etats-Unis sont les vainqueurs de la guerre froide. [...]

[...] Mais l'émergence de nouvelles puissances laisse entrevoir un monde multipolaire. I. DE LA BIPOLARITE A L'UNIPOLARITE : APRES LA RIVALITE ENTRE LES BLOCS OCCIDENTAL ET SOVIETIQUE, L'« HYPERPUISSANCE AMERICAINE EST CONSACREE I.1. Les deux sphères d'influence, américaine et soviétique, ont dominé la planète pendant près de cinquante ans I La fin de la deuxième guerre mondiale a installé le condominium américanosoviétique La guerre a mis fin à la domination européenne sur le monde A la conférence de Yalta (février 1945), Soviétiques et Américains délimitent les futures zones d'influence en Europe. [...]

[...] (Niall Fergusson : le G2 Obama a instauré un sommet annuel dans l'une des deux capitales. Apolaire (Richard Haas, Foreign Affairs, mai-juin 2008) : le poids de l'Amérique est relativisé. D'autres acteurs que les Etats. Richard Hass énumère : les grandes multinationales ; les organisations internationales ; les grandes métropoles et régions (de la Californie à Shanghaï) ; les médias mondiaux ; des milices comme le Hezbollah ou le Hamas ; des cartels de la drogue ou des mouvements terroristes . Un monde moins lisible et plus instable. [...]

[...] La position des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) lors du vote de la résolution sur la Libye a montré le peu d'appétence des puissances émergentes pour assurer l'intégralité des responsabilités internationales auxquelles elles prétendent (Louis Gautier, Le Monde mars 2011) II L'ensemble occidental reste dominant Etats-Unis 300 millions d'habitants, 1ere économie mondiale, domination culturelle, militaire . Les États-Unis, l'Europe occidentale et le Japon représentent du PIB mondial. Conclusion Les avantages de la multipolarité : équilibre des RI où personne n'impose ses vues ; un monde plus divers, moins occidental. Les inconvénients : une prise de décision plus longue et plus difficile, une fragmentation facteur de complexité (ex. cycle de l'OMC Doha), un relativisme culturel sur les valeurs (ex. droits de l'homme). [...]

[...] I La consécration de la superpuissance américaine Avec George Bush Jr (2000), les Etats-Unis prennent leur distance avec le multilatéralisme dans les RI. Les attentats du 11 septembre 2001 - relativisent la notion de puissance Choc des civilisations (Huntington, 1993) : montée du radicalisme islamique. - accélèrent cette évolution de la politique américaine La préoccupation humanitaire passe au second plan, l'impératif sécuritaire l'emporte invasion de l'Afghanistan Le Premier ministre britannique Tony Blair évoque alors une unipolarité euro-atlantique, le président français Jacques Chirac défendant un monde multipolaire II. [...]