Un nouveau cadre lie désormais les pays de la méditerranée et les Etats membres de l'Union européenne et organise une coopération sur de grands projets. Ce cadre est constitué par l'Union pour la Méditerranée (UPM), organisation internationale intergouvernementale à vocation régionale fondée à l'initiative du Président de la République française : Nicolas Sarkozy dans le cadre de la présidence française du Conseil Européen.
L'UPM rassemble certains Etats riverains de la mer méditerranée et l'ensemble des Etats membres de l'Union européenne (UE) ; elle comporte 43 membres en tout : les 27 pays de l'UE, l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Bosnie-Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l'Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, l'Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et la Turquie. L'UPM s'inscrit dans le cadre du processus de Barcelone, pacte liant l'Europe aux pays riverains de la Méditerranée.
[...] Sur le plan politique, beaucoup de doutes subsistent quant aux réelles motivations de cette initiative. D'abord, s'agit-il d'un projet français, européen ou méditerranéen? Depuis la fin de la guerre froide la France connaît un net recul en terme d'influence politique en Afrique. La méditerranée est l'espace dans lequel la France pense pouvoir se déployer en mettant en avant ses atouts économiques, son appartenance à cet espace et sa volonté de le promouvoir. Mais ce qui est bon pour la France, est-il bon pour le reste de la méditerranée? [...]
[...] L'UPM s'inscrit dans le cadre du processus de Barcelone, pacte liant l'Europe aux pays riverains de la Méditerranée. L'UPM a connu des débuts difficiles et semble aujourd'hui avoir un avenir incertain (II). Les débuts difficiles de l'UPM L'origine de l'UPM : le processus de Barcelone Créé lors de la conférence de Barcelone des 27 et 28 novembre 1995, le partenariat euro-méditerranéen dit processus de Barcelone regroupe les 27 Etats membres de l'Union Européenne et 12 Etats du Sud et de l'Est de la méditerranée : Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Israël, Autorité palestinienne, Jordanie, Liban, Syrie et Turquie. [...]
[...] Tous les pays membres de l'Union pourront participer au processus. Le 13 juillet, à Paris, il y aura un sommet des pays européens et des pays de la méditerranée Ainsi, l'organisation de l'UPM est fondée sur une coprésidence entre un dirigeant de la rive Nord désigné selon les mécanismes de représentation en vigueur au sein de l'Union Européenne, et un dirigeant de la rive Sud désigné par consensus dans les Etats concernés. Le président égyptien et le président français sont les deux premiers coprésidents mais cette décision fait débat. [...]
[...] Les Conférences ministérielles réunissant les ministres des Affaires étrangères ont lieu tous les deux ans, leur suivi est assuré par des réunions ministérielles à mi-parcours et des réunions ministérielles sectorielles réunissant les ministres du Commerce, de l'Industrie, de la Culture et de la Communication, de l'Economie, des Finances et des Transports sont également organisées. Le partenariat comporte trois volets : politique, économique et financier, culturel social et humain. En 2005 la question des migrations est devenue le quatrième domaine prioritaire. Le processus a été créé comme un véritable partenariat entre l'UE et les pays de sud de la méditerranée. La déclaration de Barcelone énonce le principal objectif de ce partenariat qui est de construire ensemble un espace de paix, de sécurité et de prospérité partagée. [...]
[...] Ce projet permet également d'établir une dynamique politique hors de l'Union Européenne. En effet, comme le président de la République l'a dit à Tanger La méditerranée est notre seconde zone de solidarité après l'Europe or elle est la seule zone du monde à ne pas disposer d'organisation multilatérale ou de coopération régionale. Il faut donc utiliser la démarche qui fut à l'origine de la construction de l'Europe pour développer des solidarités concrètes et élaborer des projets fédérateurs L'UPM permet d'offrir une alternative sérieuse à l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne et constitue également un cadre pour favoriser la paix au Proche-Orient. [...]
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