L'Union européenne, Méditerranée, processus de Barcelone, politique, puissance
Entre le processus de Barcelone et l'UPM, l'UE semblent s'orienter de plus en plus vers un partenariat avec les pays du sud et de l'est de la Méditerranée (PSEM) alors même que cette UE devient de plus en plus continentale avec les derniers élargissements à l'est.
Cette politique ressemble à l'embryon d'une politique de puissance, affirmation du soft power européen rééquilibrant le hard power américain dans une région sensible.
Forte des liens historiques et géographiques qui la lie à cette mer, l'UE paraît en effet bien placée pour imposer sa vision des relations internationales. Le soft power européen trouve un lieu privilégié pour s'exercer. Mais compte tenu du passé et des difficultés actuelles, l'UE est-elle vraiment en mesure de jouer les « puissances » dans un espace lui-même mal défini malgré les apparences.
[...] L'impact de la décolonisation et ses séquelles qui ont retardé le retour des Européens dans la région surtout au moment de le guerre froide. Une construction européenne oublieuse des rivages sud et est. Jusqu'à la fin des années 1980, la construction européenne est plus économique que politique. Les élargissements se font d'abord au nord et l'Europe méridionale, à l'exception de l'Italie, est intégrée plus tard et les Balkans autres que la Grèce sont exclus étant donné leur appartenance au bloc de l'est. [...]
[...] La décolonisation et le retour de la Méditerranée comme frontière. Après 1945 décolonisation entraîne trois modifications majeures : puissances européennes ne sont plus des puissances (Suez, guerre d'Algérie) ; le nord et l'est de la Méditerranée deviennent des enjeux dans la guerre froide (Balkans, régimes pro –occidentaux ou prosoviétiques, conflits israélo arabes ; les contrastes de développement entre nord et sud et demande d'un nouvel ordre économique mondial (Boumediene à la conférence des non alignés en 1973 à Alger) L'intérêt de la Méditerranée pour l'UE Les intérêts économiques. [...]
[...] Maintien de régimes autoritaires autour de la Méditerranée. La Turquie ne s'est tournée vers une vraie démocratie qu'en vue de l'adhésion et tous les problèmes ne sont pas encore réglés au sein du pays, notamment la place de l'armée. Sur le plan géopolitique : l'UE pèse peu au Moyen Orient malgré sa présence dans le Quartet qui doit pousser à la création d'un Etat palestinien; sert surtout de pourvoyeuse de fonds en faveur autorité palestinienne. Même incapacité au Liban, le déblocage actuel étant plus le fait des acteurs locaux que de la pression de l'UE et de la France en particulier. [...]
[...] La question turque est révélatrice de ces tensions. En dehors de problèmes culturels plusieurs arguments contre entrée Turquie : frontières avec région du monde la plus dangereuse ; atlantisme forcené du pays (alignement sur Etats-Unis) ; pour cette raison crainte de la dilution de l'Europe politique dans une Europe marché (Turquie second cheval de Troie des Etats-Unis en Europe après RU). Arguments pour : intérêt en matière de hard et soft power : puissance militaire turque ; fort message de dialogue interconfessionnel. [...]
[...] Le soft power européen trouve un lieu privilégié pour s'exercer. Mais compte tenu du passé et des difficultés actuelles, l'UE est- elle vraiment en mesure de jouer les puissances dans un espace lui-même mal défini malgré les apparences. I la Méditerranée : horizon naturel et culturel de l'Europe 1 Les mythes fondateurs des rapports euro méditerranéens Le souvenir de l'empire romain. La Méditerranée comme espace européen : Mare Nostrum. Bien que la domination romaine sur la Méditerranée n'ait durée que 4 siècles, le modèle s'impose. [...]
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