L'Union européenne, cet « objet politique non identifié », selon la formule de J.Delors, est en train de préciser ses contours avec l'adoption du Traité de Lisbonne. En ce qui nous concerne, c'est-à-dire la dimension internationale de l'Union européenne, le traité affirme une volonté déjà ancienne, (il faut repenser à la tentative de 1954 d'établir une Communauté Européenne de défense), de devenir un acteur international cohérent et doté d'un statut lui permettant d'agir en son nom au sein du système international et de ses institutions.
En relations internationales, on considère comme acteur toute entité dont les actions transfrontalières affectent la distribution des ressources et la défense des valeurs à l'échelle planétaire. Il semble aussi évident de considérer les actions diplomatiques et la puissance militaire, indispensables à une réelle influence dans le système international.
L'Union européenne, parce qu'elle n'est ni un État, ni une organisation internationale ou régionale classique, bouleverse les outils d'analyse du système international. Elle cherche à se positionner comme acteur influent des RI mais il convient de souligner que le potentiel dont elle dispose ne se traduit pas forcément par une puissance effective.
En quoi l'Union européenne est elle un acteur international qui, malgré ses déficiences en Highs politics, s'impose aujourd'hui dans le contexte global des relations internationales ?
[...] L'UE peine à trouver une légitimité et une efficacité suffisante pour agir dans le système international 1. L'UE n'a pas sa place dans un système de relations interétatiques : la critique réaliste Les réalistes, comme vous le savez, analysent les RI à partir des États qui coexistent dans un système anarchique. L'UE, n'étant pas un État, elle n'a donc logiquement pas sa place au sein du système international. De plus, les réalistes pensent la défense des intérêts nationaux et la sécurité des États souverains, comme les principaux facteurs d'action dans le champ international. [...]
[...] Donc malgré les volontés d'agir ensemble, on note une tendance à la protection des intérêts particuliers. La Commission, qui est l'acteur principal en matière de politique étrangère européenne, demeure un agent sous contrôle des États. La division européenne lors de la guerre en Irak montre bien que la politique étrangère ne pourrait être dictée aux États et qu'elle diffère selon leurs propres alliances. De plus, comment conjuguer les volontés minimalistes de certains États et les volontés interventionnistes des autres ? [...]
[...] L'Union européenne, un acteur international L'Union européenne, cet objet politique non identifié selon la formule de J.Delors, est en train de préciser ses contours avec l'adoption du Traité de Lisbonne. En ce qui nous concerne, c'est-à-dire la dimension internationale de l'UE, le traité affirme une volonté déjà ancienne (il faut repenser à la tentative de 1954 d'établir une Communauté Européenne de défense), de devenir un acteur international cohérent et doté d'un statut lui permettant d'agir en son nom au sein du système international et de ses institutions. [...]
[...] L'UE a un rôle important dans le maintien de la paix dans les Balkans, mais sur les théâtres plus éloignés, elle reste silencieuse. La stratégie européenne est d'abord une politique de voisinage. Chaque nouvelle mission est présentée comme un test de crédibilité pour l'UE de la défense et on pouvait d'ailleurs lire dans Le Monde du 21/10/2009 : En matière de défense, l'Europe est au point mort. L'ambition commune des 27 reste mal définie, comme en témoignent les débats sur l'Afghanistan : où sont les intérêts stratégiques de l'Union et comment les défendre ? [...]
[...] De plus, la répartition des compétences entre les 2 ainsi qu'avec le président de la commission européenne reste particulièrement enchevêtrée. L'Europe, à qui Henry Kissinger reprochait de ne pas avoir de numéro de téléphone en à désormais 3. L'avenir nous dira si l'action internationale de l'UE s'en trouvera modifiée. L'UE reste pour le moment un acteur fragile et discret en terme de High Politics, mais on ne peut lui nier par ailleurs de nombreuses activités internationales, notamment en ce qui concerne le commerce, l'aide au développement, l'humanitaire ou l'environnement. [...]
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