En ce début du XXIème siècle, l'Afrique donne l'image d'un continent qui n'a que peu tiré parti de la globalisation économique qui s'est accélérée depuis les années 1980. Les pays africains ont pris conscience très tôt de l'intérêt que représente la coopération et l'intégration régionale en tant que facteurs susceptible de contribuer non à seulement à l'accélération de leur croissance économique, mais également à leur intégration dans l'économie mondiale.
En juillet 2002, l'Union Africaine (UA) succède à l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). Riche de 32 Etats membres, son premier président Thabo Mbeki est l'ancien président de l'OUA. Créée à l'image de l'Union Européenne, son but ultime est l'intégration politique et économique du continent. Ses objectif sont d'œuvrer à la promotion de la démocratie, des droits de l'homme et du développement à travers l'Afrique, surtout par l'augmentation des investissements extérieurs par l'intermédiaire du programme du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Ces objectifs de l'Union africaine comportent également la création d'une banque centrale de développement. L'UA possède selon l'article 5 de l'acte constitutif comme organes principaux : la Conférence, réunion des chefs d'État et de gouvernement une fois l'an, c'est l'organe décisionnel de l'Union ; le Conseil exécutif ; la Commission, dont le président actuel est Alpha Oumar Konaré, ancien président du Mali ; la Cour de justice ; le Parlement panafricain, décidé en mars 2004 qui a ouvert ses portes en septembre 2004 en Afrique du Sud, il a actuellement un rôle consultatif ; et enfin le Conseil de Paix et de Sécurité.
Ainsi l'UA est une toute jeune organisation, le moment est donc prématuré pour réaliser un véritable bilan sur son action. On peut toutefois analyser quelques données qui permettent d'imaginer le futur de cette organisation.
Toutefois au delà des discours officiels enthousiastes, il convient de s'interroger sur les chances de réussite de ce projet ambitieux. En effet en 2005, devant l'échec de l'OUA, on peut se demander comment cette nouvelle union qui a des objectifs plus larges et plus compliqué peut-elle réussir ? Sera-t-elle le catalyseur d'une nouvelle gouvernance supranationale, au moment où la plupart des observateurs épiloguent sur une marginalisation croissante du continent ? A-t-elle toutes les cartes en main pour faire progresser l'intégration politique et économique du continent? L'Union Africaine, symbole d'un panafricanisme rénové, constitue-elle l'instrument stratégique de l'Afrique pour relever les défis du XXIème siècle?
Il faut donc analyser en quoi l'UA tient compte des échecs de son ancêtre l'OUA pour avoir une action effective et pour permettre au continent africain de sortir de son état de marginalisation. Et enfin de s'intégrer économiquement et politiquement. Mais il faut également voir dans quel contexte cette organisation fait ses premiers pas et à quels obstacles elle risque d'être confrontée et qui risqueraient de rendre sa tâche difficile. Nous verrons donc dans un premier temps en quoi l'UA est menacée par les difficultés du continent africain, puis dans un deuxième temps en quoi l'UA est une nouvelle organisation crée pour rendre l'intégration africaine réelle.
[...] En octobre 2004, on assistait à la réalisation de deux centres d'excellence axés sur la résolution de problèmes liés aux maladies et à la sécheresse. Des projets en cours d'élaboration visent à faire entrer le continent dans l'ère de l'information à l'horizon 2010. Etablissement d'institutions financières La charte de l'Union africaine prévoit l'élaboration d'institutions financières telles que la Banque centrale africaine, fond monétaire africain et Banque africaine d'investissement (art 19 de l'acte). Ces institutions permettraient d'accélérer l'intégration financière du continent. [...]
[...] Ainsi, elle a crée un Conseil de paix et de sécurité (CPS). En fonction des menaces potentielles, le CPS élabore une stratégie de localisation des forces de paix : chaque armée nationale, ou, à défaut, l'armée nationale d'un Etat leader dans chaque sous région, met à la disposition un contingent de soldats formés et équipés pour les opérations de maintien ou de rétablissement de la paix. Selon une déclaration de l'UE du 6 juillet 2004, l'Union africaine a réalisé des avancées considérables dans l'établissement, à l'échelle du continent, d'une structure pour la paix et la sécurité. [...]
[...] L'Union Africaine, mythe ou réalité de l'intégration africaine ? En ce début du XXIème siècle, l'Afrique donne l'image d'un continent qui n'a que peu tiré parti de la globalisation économique qui s'est accélérée depuis les années 1980. Les pays africains ont pris conscience très tôt de l'intérêt que représente la coopération et l'intégration régionale en tant que facteurs susceptible de contribuer non seulement à l'accélération de leur croissance économique, mais également à leur intégration dans l'économie mondiale. En juillet 2002, l'Union Africaine succède à l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). [...]
[...] Ainsi, un des premiers problèmes rencontrés, serait un problème de communication. Ex : Le 8 Juillet 2002, lors d'une réunion à huis clos des Chefs d'Etats, un débat a opposé le Président sénégalais Wade au Chef de l'Etat nigérian Olusegun Obasanjo. Maître Wade déclara : " Je prétends ici que je suis l'un des rares présidents à avoir été élu, légalement et en toute transparence, tandis que nombreux sont ceux dans cette salle à s'être emparés du pouvoir dans leur pays par un putsch Il faut se souvenir que l'inspirateur de cette union est le colonel Kadhafi, le président de la Libye, et d'aucuns expriment certaines inquiétudes quant au dessein profond dudit colonel. [...]
[...] C'est-à-dire s'il y a eu crime de guerre, génocide ou crime contre l'humanité. On peut donc reprocher à l'UA de ne pas aller assez loin. La Cour de Justice Africaine devrait avoir une compétence plus étendue pour que l'intervention ne se fasse pas que dans des cas exceptionnels. Ex : il pourrait y avoir des commissions africaines de contrôles du processus électoral. Des sanctions illusoires ? L'article 23 de l'acte de l'Union prévoit des sanctions à l'encontre des Etats membres. [...]
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