Depuis quelques années, on assiste à l'émancipation d'une population ukrainienne qui se voudrait maintenant libre de toute emprise soviétique. En Ukraine on n'a plus peur désormais. L'ère stalinienne, les famines organisées et les déportations massives qui ont fait des millions de morts ont laissé la place à une conscience collective qui s'ouvre vers l'extérieur et qui n'a pas de regret ni de honte, vis-à-vis du voisin russe, de regarder et de rêver d'Europe.
Ce changement est dû à une nouvelle génération qui ne conçoit pas de rester dans l'ombre du Kremlin. Cette génération qui n'a pas connu directement le communisme ni la Guerre froide veut sauvegarder son identité nationale et garder le contrôle et la direction de son pays, de sa culture et de ses valeurs.
[...] Les sources d'énergie représentent des importations totales de l'UE en provenance de Russie. La Russie a donc besoin de l'Europe pour créer de la richesse en vendant son gaz ou son pétrole et l'Europe se doit de ménager ses fournisseurs de l'ex-URSS sous peine de se voir fermer les robinets conduisant l'énergie jusqu'au foyer des populations. Mais face à cela Moscou a besoin, des capitaux, des investissements, et de la technologie européenne pour accroitre ses capacités de production (les prévisions prévoient une augmentation de plus de d'ici 2020 de la demande européenne pour le gaz le pétrole et l'électricité). [...]
[...] Abandonner l'Ukraine à l'Europe signifierait une perte d'influence pour la Russie et induirait pour l'Union Européenne de fortes tensions économiques et politiques de la part de la Russie. Il faut par ailleurs prendre en compte le fait que l'Ukraine est un jeune État. Depuis son indépendance, il y a seulement 21 ans, elle s'est engagée dans un processus de transformations qui est très complexe et nécessairement long. Ce qu'il faut aussi garder à l'esprit, c'est que la Russie d'aujourd'hui n'a elle aussi que 21 ans. [...]
[...] Cela pose directement un problème à la Russie qui ne contrôle pas cet accès. Pour la Russie, ce trafic important, plus de 9000 navires passent par ce canal, et cette dépendance vis-à-vis des Ukrainiens est très gênante et c'est la raison pour laquelle elle veut à tout prix conserver son influence sur ce pays et les régions stratégiques environnantes. Par ailleurs, la Russie redoute que ce canal, si l'Ukraine devait rentrer dans l'Europe et donc dans l'OTAN, devienne la scène d'une apparition de navires de l'OTAN qui contrôleraient le passage. [...]
[...] Contrairement aux années 1990, l'Ukraine ne peut plus faire un pas vers l'Est et un pas vers l'Ouest. Cette question du choix devient donc de plus en plus sensible. Mais une autre question se pose : est-ce que l'Ukraine est prête à choisir ? Les résultats d'enquêtes d'opinion montrent notamment que la population reste très divisée sur le chemin à suivre. En même temps, il est intéressant de noter que le regard que la population ukrainienne porte sur les relations avec la Russie a changé ces deux dernières années. [...]
[...] Plus qu'un simple lieu de passage, c'est aussi une région en pleine croissance sur le plan touristique et à l'industrie florissante. - Sébastopol Cette ville appelée la citadelle russe en Ukraine est une base militaire russe qui sert de point d'attache avec l'Europe. Grâce à une forte présence russe dans ce majeur port ukrainien, la Russie entend défendre sa place au sein de son ère d'influence ainsi que les nombreux intérêts qu'il peut y trouver. Pourtant, récemment, l'Ukraine a demandé le retrait des forces russes de la Crimée après 2017 (fin de l'accord entre la Russie et l'Ukraine à propos de Sébastopol). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture