L'Angleterre n'a pas toujours été une île. En effet, ce n'est qu'après la fin de la dernière glaciation du quaternaire, 8000 ans av. J.-C., qu'est apparu le détroit de 35 km de mer qui sépare actuellement la France et l'Angleterre. Ce bras de mer a été tour à tour soit un obstacle regrettable soit un rempart efficace contre les tentatives d'invasions et les affrontements au cours des siècles. Néanmoins, après les traités de paix de 1815, de nombreuses tentatives de relier cette île au continent se sont succédé pour n'aboutir qu'en 1994, avec l'ouverture officielle du tunnel sous la Manche.
Dans quelle mesure ce véritable défi technique comporte-t-il de nombreux enjeux politiques et constitue un révélateur des relations franco-britanniques au cours des deux derniers siècles ?
[...] De plus, les voyages ou les vacances en France étaient monnaie courante donc la position officielle selon laquelle ils recherchaient l'isolement ne tient pas. En revanche, Théodore Zeldin explique ce refus de l'opinion publique par le fait que les Britanniques s'accrochent à un rêve nostalgique, celui de villages paisibles et celui de la conservation de la pureté morale et des traditions de leur vieille Angleterre qui n'est déjà plus. Selon cette thèse, les Britanniques conçoivent donc le projet du tunnel sous la Manche comme un catalyseur de toutes leurs inquiétudes face aux différentes mutations que connaît l'Angleterre à cette époque. [...]
[...] En effet, leur refus de renoncer à cette ceinture dorée tient moins à des arguments rationnels qu'à leur inquiétude du déclin de l'ère victorienne et de la fin de leur hégémonie économique. On prête en effet une certaine hypocrisie aux raisons invoquées pour justifier leur réticences : on peut citer notamment la peur de la pénétration d'idées subversives, c'est-à-dire de la tradition révolutionnaire française, l'agressivité catholique de la France, la peur de l'invasion de grossiers barbares venant piller les aristocrates, la transmission de maladies vénériennes, la naissance d'une génération d'enfants dite batârde franco-britannique) ou encore la transmission de la rage aux chiens britanniques. [...]
[...] Néanmoins, Lord Palmerston, premier ministre refusa de contribuer à une opération dont le but serait de raccourcir une distance que nous trouvons déjà trop courte ! Cependant, la reine Victoria passa outre celui-ci, et Napoléon III donna aussi son consentement. En effet la situation économique avec l'entente de libre-échange signée en 1860 par les deux pays et leur alliance dans la guerre de Crimée contre la Russie faisaient apparaître ce projet de liaison comme très attractif. Cependant, le projet connaît un premier coup d'arrêt dès lors que la question du financement est abordée, car la guerre franco-prussienne menace et fait hésiter l'Angleterre qui ne veut pas financer le projet seule (en 1872, la France battue, doit une très lourde indemnité à la Prusse comme les Anglais le redoutaient). [...]
[...] Le tunnel sous la Manche Introduction L'Angleterre n'a pas toujours été une île. En effet, ce n'est qu'après la fin de la dernière glaciation du quaternaire ans av JC, qu'est apparu le détroit de 35 km de mer qui sépare actuellement la France et l'Angleterre. Ce bras de mer a été tour à tour soit un obstacle regrettable soit un rempart efficace contre les tentatives d'invasions et les affrontements au cours des siècles. Néanmoins, après les traités de paix de 1815, de nombreuses tentatives de relier cette île au continent se sont succédé pour n'aboutir qu'en 1994, avec l'ouverture officielle du tunnel sous la Manche. [...]
[...] Il a donc passé sa vie à essayer de concevoir un tunnel sous la Manche, première étape de son immense projet. Plusieurs solutions techniques sont alors évoquées : construire un pont, créer un isthme artificiel avec les débris des falaises, ou encore placer un énorme tube au fond du détroit. Finalement, c'est l'idée du tunnel qui est retenue en 1859. On décide qu'il y passerait un train à vapeur ainsi que de construire des cheminées pour éliminer cette vapeur et une île artificielle au milieu du détroit. [...]
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