Par conséquent, il est utile d'analyser dans un premier temps comment s'est effectuée la fin de la domination soviétique : que ce soit l'usure des politiques communistes (avec l'aggravation des crises ou de la délégitimation du parti communiste) ou l'émergence de la société civile contestataire, tous ces éléments adressent un coup fatal au régime autoritaire. Puis, une deuxième partie nous amènera à étudier le passage de la Pologne à un Etat postcommuniste avec une transition pacifiste par processus de « table ronde » et le pluralisme politique auxquels las anciens communistes ont du s'adapter pour une reconversion vers la démocratie...
[...] De plus les postcommunistes ont des objectifs en matière de politique étrangère : entrer au sein de l'OTAN et de l'Union Européenne. Ainsi dans son programme électoral lors des présidentielles de 1995, Kwasniewski fait part de cette requête de vouloir à tout prix adhérer à ces deux organisations. C'est une manière d'affirmer la modernité des postcommunistes, leur esprit européen et de faire oublier les souvenirs du Pacte de Varsovie, en tant que création des communistes. Une reconversion difficile Du coté opposé, les libéraux ne se sont jamais positionnés pour une décommunisation, qui aurait eu pour conséquence de créer une sorte de chasse aux sorcières comme aux Etats-Unis dans les années cinquante. [...]
[...] En effet, l'incapacité de mettre en œuvre la productivité, d'enrayer la crise et finalement l'incompétence de la classe ouvrière promue artificiellement classe dirigeante a conduit à la chute des conservateurs. B. Entre équilibre et continuité :les postcommunistes L'adaptation des postcommunistes à la démocratie Adam Michnik, rédacteur en chef de la Gazeta, définit le retour au pouvoir des ex-communistes comme une restauration de velours En 1995, il est question de la victoire des postcommunistes et non du communisme. Comment la reconversion s'est-elle effectuée ? [...]
[...] Ces grèves polonaises exercèrent une telle pression sur le parti ouvrier, que celui-ci, par crainte d'un soulèvement général, dût se soumettre et accepter de répondre à certaines de leurs attentes. Une partie de leurs revendications fut concrétisée le 31 août 1980, lors de la signature par le vice premier ministre polonais, Mieczyslaw Jagielski, et un électricien alors inconnu, Lech Walesa, d'un accord appelé accord de Gdansk Cette convention entre le pouvoir en place et la société civile souligne bien la poussée des masses populaires qui ouvre l'espoir de nombreux changements à venir. [...]
[...] Les postcommunistes ont rompu avec certaines pensées communistes, mais cette rupture est loin d'être totale. Le premier changement intervenu est relatif à la doctrine même des communistes d'avant 1989. Les postcommunistes évoluent dans un système pluraliste qu'ils revendiquent pleinement. Par là, ils se considèrent différents des conceptions communistes antérieures qui imposaient un système à parti unique. Les communistes ressentent la nécessité de donner d'eux-mêmes une nouvelle image plus positive, plus homogène. Pour ce, une partie décide de changer d'appellation : le POUP se transforme donc en Parti Social Démocrate. [...]
[...] Ces négociations connurent une réelle concrétisation dans leurs effets par l'élaboration de textes constitutionnels. D'emblée, la question est posée d'une nouvelle Constitution :est-elle le préalable d'une vraie transition démocratique ou sera-t-elle le résultat de celle-ci ? En simplifiant, on peut observer, quatorze ans après que ce ne sont pas les pays qui ont adopté le plus vite des constitutions démocratiques qui sont les plus démocrates (Roumanie, Bulgarie, Russie). A l'inverse, ceux qui n'ont pas rédigé de suite de nouvelle Constitution comme la Pologne et la Hongrie ont le mieux géré leur transition. [...]
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