Transfert de technologie entre universités et industries aux Etats-Unis

Résumé du document

En septembre 2006 le Milken Institute, un cercle de réflexion économique indépendant, a publié un rapport sur le transfert technologique des universités dans le monde. Ce rapport révèle les noms des meilleures universités en matière de valorisation de la recherche (dépôts de brevets, publications, transferts de technologie et commercialisation). Le Milken Institute, a passé au crible les activités de 683 universités dans le monde.

Extraits

[...] Le retour sur investissement public a augmenté de manière significative au fur et à mesure que les universités intègrent des mécanismes de transfert de technologie, notamment grâce aux aménagements qu'ils ont effectués Adaptations et transformations : un rapprochement entre université et industrie de plus en plus intense Les bureaux de transfert de technologie 3_1_1 Leurs rôles Le transfert de technologie constitue une mission et un métier bien établis au sein des universités américaines. Les Office of Technology Licensing (OTL) ont su développer des outils et former des spécialistes du transfert. Ils sont en charge, d'une part, de la gestion du portefeuille des inventions de l'université et, d'autre part, de la démarche commerciale auprès des entreprises, indispensable pour identifier les partenaires industriels des transferts de technologie. [...]

[...] Un chiffre atteste de ce résultat : en 1980, les universités détenaient quelques centaines de brevets, aujourd'hui elles en possèdent plusieurs milliers. Le dernier rapport annuel publié par l'AUTM (Association of University Technology Managers) pour l'année 2000 montre que la migration des innovations technologiques des laboratoires universitaires vers le secteur commercial s'effectue de plus en plus rapidement et efficacement. Il permet de mesurer l'impact de la politique de relations industrielles des 168 universités ayant répondu à l'enquête. Sur un budget global de recherche de 28,1 milliards de dollars, ces universités américaines ont généré : divulgations d'inventions (disclosures), demandes de brevets et délivrances de brevets, accords de licences, dont plus des deux tiers avec des entreprises de moins de 500 personnes, Globalement, les revenus tirés des accords de licences se montaient à 1,2 milliard de dollars en 2000. [...]

[...] California Institute of Technology 4. Stanford University 5. University of Florida Que des universités américaines. Nous le voyons une fois de plus, les Etats-Unis tiennent le haut du pavé. Mais les universités américaines n'ont pas toujours été aussi proches du milieu industriel. Et c'est ce dont nous traiterons dans ce dossier au travers d'une question qui nous servira de problématique : comment ce rapprochement entre universités et industries t-il pris forme et a-t-il évolué au court des dernières décennies ? [...]

[...] Les deux grands financeurs de la R&D américaine sont l'industrie, pour les 2/3 et le gouvernement fédéral, pour 1/3. Les universités et collèges américains contribuent faiblement, sur leurs propres fonds, au financement de la R&D (environ 1_2_2 Qui décide des priorités thématiques de la recherche académique ? L'évolution des priorités thématiques de la R&D universitaire s'explique pour l'essentiel par les orientations prises au niveau gouvernemental. Sciences de la vie (santé) 57% Département de la Défense Columbia : Sclérose en plaque ; Arthrite Rumathiode ; Compression numérique MPEG2 Yale : Tri-thérapie, VIH Quelques points de repère : Le poids de la R&D exécutée dans les universités américaines actuellement (30 à 35 milliards de dollars par an) représente de l'effort national de R&D. [...]

[...] Ces organismes seront dès lors autorisés à déposer un brevet pour une invention, sans avoir à demander l'aval de l'agence fédérale qui a financé les recherches donner le droit à ces organismes de transférer leurs technologies sur la base de licences exclusives, ce qui les rend évidemment beaucoup plus attractives auprès des entreprises privées. Les termes du Bayh-Dole Act accordent une préférence aux petites entreprises en ce qui concerne le transfert des technologies fédérales, et exigent que les produits issus des transferts de ces technologies soient majoritairement fabriqués aux Etats-Unis. [...]