Au cours des cinquante dernières années, les économies des pays développés ont connu deux changements majeurs qui ont amené le tourisme à sa forme actuelle. D'une part, la révolution fordo-keynésienne des Trente Glorieuses a favorisé l'émergence d'une classe moyenne dominante, à mesure qu'elle lui accordait du temps à consacrer aux loisirs. D'autre part, la chute du Mur de Berlin en 1989 a marqué la fin des cloisonnements internationaux et le début d'une ère de mobilité. Le triomphe du système capitaliste s'est également traduit par une déréglementation du secteur aérien, avec par exemple l'Airline Deregulation Act aux Etats-Unis, dont le principal effet a été la démocratisation du transport aérien, autrefois réservé à aux élites.
Ainsi mobilité et temps de loisir sont-ils les maîtres mots d'un tourisme mondialisé et de masse, tel que décrit dans l'Eloge de la mobilité par Jean Viard. Mais ce sont aussi les fruits de l'engagement d'acteurs économiques qui, à l'image de Jacques Maillot, l'emblématique patron de Nouvelles Frontières, ont contribué à la progressive substitution du Guide Bleu par le Guide du Routard dans les valises des voyageurs.
Cependant, cette évolution du tourisme soulève un grand nombre d'interrogations. Du temps où les « petits tours » et « grands tours » étaient réservés à une élite économique, la question des profits qui en découlaient semblait pour le moins secondaire. Mais les enjeux économiques d'un secteur qui déplace chaque année près d'un milliard d'individus à travers le « village planétaire » ne peuvent plus être ignorés. De même, l'évocation des aspects culturels et sociaux semble inévitable à l'heure où certains parlent de « choc des civilisations ». Enfin, l'impératif écologique qui se fait ressentir un peu plus chaque année nous amènera à interroger les réels profits du tourisme.
Au terme de notre réflexion, nous pourrons donc répondre en droit à la question : « A qui profite le tourisme ? » (...)
[...] Certes, le tourisme participe d'une dynamique mondiale de répartition des richesses, mais selon un jeu inégal et qui exclut souvent les moins favorisés. De là découle nécessairement un impact social et culturel du tourisme, qui fera l'objet d'une seconde partie. A qui profite le tourisme ? - Concours ESC Grenoble - Mars Carte 2 : L'impact à la fois développeur et déséquilibrant des différents tourismes pratiqués par le Nord en Amérique Latine est représentatif des effets du tourisme à l‘échelle continentale. A qui profite le tourisme ? [...]
[...] Tourisme et environnement : profits locaux, perte planétaire. III.1) L'impact du tourisme de masse III.2) D'autres formes de tourisme III.3) La nécessité de concilier tourisme et protection de l'environnement à grande échelle p.11 p.11 p.13 p.14 Conclusion Bibliographie p.15 p.16 A qui profite le tourisme ? - Concours ESC Grenoble - Mars Introduction Au cours des cinquante dernières années, les économies des pays développés ont connu deux changements majeurs qui ont amené le tourisme à sa forme actuelle. D'une part, la révolution fordo-keynésienne des Trente Glorieuses a favorisé l'émergence d'une classe moyenne dominante, à mesure qu'elle lui accordait du temps à consacrer aux loisirs. [...]
[...] Pour exemple, le zawaj mutaa (mariage temporaire), pratique chiite, notamment en Egypte, par les riches estivants du Golfe qui contractent, contre quelques dollars, cet A qui profite le tourisme ? - Concours ESC Grenoble - Mars engagement pour quelques semaines, avec des jeunes filles dans le cadre d'une prostitution déguisée. Ainsi, une bonne touristification suppose que la société locale soit au moins associée, au mieux porteuse, en tout cas ‘relais' du tourisme Dernier aspect, mais pas des moindres, l'écart entre le niveau de vie local et les dépenses des visiteurs de passage peut désorganiser en profondeur une société. [...]
[...] BARRE Charlie CURUTCHET Romain NASSER Stéphane Lycée du Parc Classe 821 TOURISME ET GEOPOLITIQUE A QUI PROFITE LE TOURISME ? Concours ESC Grenoble. Mars 2009. A qui profite le tourisme ? - Concours ESC Grenoble - Mars A qui profite le tourisme ? Introduction p.3 I. Le tourisme : entre profits économiques et déséquilibres structurels. I.1) Une indéniable source de richesses I.2) Un facteur de développement économique I.3) Un vecteur de déséquilibres structurels p.4 p.4 p.4 p.5 II. Le tourisme : profit culturel ou menace sociale ? [...]
[...] Mais certaines espèces sont plus sensibles que d'autres aux désagréments causés par leur observation. C'est alors aux spécialistes de tirer la sonnette d'alarme. La Commission baleinière internationale encourage le développement d'un whale watching durable l'activité ayant explosé depuis les années 1950 jusqu'à brasser 1 milliard de dollars en 2001 selon un rapport d'Erich Hoyt. Si l'activité est règlementée par certaines nations (USA, Canada, Nouvelle-Zélande), il n'existe en revanche aucune régulation internationale. L'observation des animaux fait souvent l'objet d'une nouvelle forme de tourisme plus proche et plus respectueuse de la nature. [...]
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