Les attentats du 11 septembre ont bouleversé les Etats-Unis mais aussi le reste du monde. Dans les esprits, il était présent que certaines personnes pouvaient réaliser de tels actes terroristes. Mais personne n'y croyait. Avec ces attentats, le monde prend conscience que si un tel acte a pu se produire une fois, il pourra se reproduire une seconde fois. La priorité devient donc l'ordre et la sécurité dans ce monde où vient d'apparaître brutalement le désordre et l'insécurité. L'ordre mondial préétabli se bouleverse à nouveau la lutte contre le terrorisme doit s'inscrire dans un processus international.
Selon Derriennic, « est terroriste toute action violente qui tente de vaincre un ennemi non en visant ses moyens d'actions pour les neutraliser ou les détruire, mais en tentant de produire un effet de terreur qui agit directement sur sa volonté ». Dans le cadre de notre sujet, l'intérêt se porte sur le terrorisme international. Il convient donc d'appréhender le terrorisme comme un acte perpétré contre un Etat dont le groupe terroriste n'est pas originaire et/ou en collaboration avec d'autres entités terroristes de pays différenciés. Cette attitude tend à s'inscrire dans un processus cherchant à impliquer toute la communauté internationale. Cette « mondialisation » du terrorisme nous amène donc à nous poser plusieurs interrogations. De quelle manière les attentats du 11 septembre ont-ils eu un impact sur la mise en place d'une réflexion internationale plus approfondie sur ce type de terrorisme ? En quoi ce terrorisme nous fait-il apparaître une transformation de l'état du monde ?
S'il apparaît clairement que le terrorisme international prend une nouvelle apparence depuis les attentats du 11 septembre (I), les retombées politiques et économiques mondiales semblent montrer que la lutte contre le terrorisme est un enjeu devenu aujourd'hui international (II)
[...] A vrai dire tout se résume ainsi : on aurait aimé éviter ces victimes mais on n'avait pas le choix. Bibliographie JP Derriennic, Violence instrumentale et violence mimétique : l'estimation des effets politiques des actions terroristes in Stéphane Courtois (dir.), Enjeux philosophiques de la guerre, de la paix et du terrorisme, Québec : Presses de l'université Laval P. Dumouchel, Le terrorisme à l'âge impérial Esprit, août-septembre 2002, n°287 J. Hubrecht, Comment distinguer un combattant de la liberté d'un terroriste ? [...]
[...] Les propositions de remèdes A la sortie de la guerre froide, les Etats Unis se sont positionnés dans une attitude unilatéraliste. Le 11 septembre change la donne. La démocratie est attaquée. Il est impératif dès lors que toutes les démocraties s'unissent. Car avec le 11 septembre ce n'est pas que les Etats Unis qui sont attaqués (d'ailleurs Madrid et Londres ont été aussi la cible de ces terroristes) mais tous les pays qui sont des cibles potentiels. Il faut donc lutter ensemble. [...]
[...] Hors dans le cas d'actes terroristes internationaux il y a une asymétrie. Faire la guerre c'est aussi remporter une victoire ou une défaite. C'est considérer l'adversaire comme un combattant, honneur qu'il ne mérite pas. Mais dans le cas du terrorisme il est impossible d'endiguer complètement ce phénomène. Celui-ci renaîtra toujours sous de nouvelles formes. Les autres moyens de lutte se résument en trois notions selon JP Derriennic : défense riposte et représailles La définition qu'il donne de ces trois moyens de lutte sont les suivants Se défendre c'est chercher à arrêter, repousser ou tenir en échec une attaque. [...]
[...] Ainsi nous pouvons facilement distinguer un avant et un après où il est question justement de voir la différence dans l'état du monde et d'apporter une solution pour lutter contre le terroriste international Le bouleversement de l'ordre mondial Les attentats du 11 septembre marquent une rupture dans la manière d'appréhender l'ordre mondial. Mais cette rupture touche particulièrement les Etats Unis, hyper puissance touchée par l'hyper terrorisme. Dans l'article le monde après le 11 septembre il s'agit bien de restituer cette césure en montrant ses effets positifs et négatifs. Roger de WECK va discerner deux grands changements. [...]
[...] Pensons au déclenchement de la première guerre mondiale, à la question algérienne ou encore à des mouvements politiques tel que l'ETA ou l'IRA. - L'acte terroriste s'inscrit toujours dans une relation ami/ennemi selon la pensée schmittienne. Mais cette relation s'inscrit dans plusieurs domaines, comme celui de la guerre. Il convient donc de distinguer guerre et terrorisme. Même si ces deux phénomènes se révèlent par rapport à un acte de violence, le terrorisme n'est pas un phénomène institutionnalisé. La lutte contre le terrorisme n'est pas définie car le terrorisme est une entité abstraite. [...]
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