Van Creveld a énoncé l'idée que le degré de violence est toléré comme risque inhérent de la vie moderne. Les actions terroristes de ces révolutionnaires, extrémistes politiques, criminels, lunatiques, ces gouvernements voire ces fous qui agissent généralement au nom d'une cause (compréhensible, personnelle ou extrême) ne trouvent aucune compassion dans l'opinion publique.
Nous observons tous que la destruction ne semble pas aider la cause du terroriste et nous en venons au constat que cet acte est dénué d'intérêt et par conséquent absurde. Cependant, si le terrorisme est considéré comme irréfléchi, insensé et irrationnel, il n'en demeure pas moins un moyen d'obtenir une fin.
Le problème se situe sur le plan de notre perception, car nous nous référons au conflit de type conventionnel consistant à gagner du terrain, à détruire les forces adverses, alors que les objectifs ne relèvent pas de cette catégorie en matière de terrorisme, et cela même si la violence tend à surpasser la cause au point de se demander si cette cause existe réellement. Constitue-t-il une révolution tactique dans l'art et la manière de mener la guerre ?
[...] La mise en place de nouveaux systèmes antiterroristes est un poids financier pour les acteurs économiques. CONCLUSION Je conclurais en reprenant la phrase de Laqueur : un monde sans terrorisme, c'est un monde sans tensions, sans conflits : c'est proprement impossible ! Tant que des causes religieuses, politiques, intellectuelles appelleront à être défendues, le conflit de basse intensité de type terroriste sévira en guise de porte-parole. La question que pose Jenkins est intéressante : pourrait-on en arriver à reconnaître le terrorisme comme moyen tactique de faire la guerre dans d'autres états, faudrait-il en légitimer en tant que mode conventionnel et accepté de tous ? [...]
[...] LES ACTEURS DU TERRORISME Les terroristes sont des fanatiques entraînés par les conditions atroces dans lesquelles ils se trouvent : oppression, pauvreté sont leur inspiration idéologique. Le terrorisme s'impose comme leur seule réponse. Par exemple, des éléments agressifs inspirent le terrorisme et la montée du radicalisme islamiste qui peuvent s'expliquer par la disparition de doctrines politiques et l'émergence d'un vide intellectuel et religieux demandant à être comblé : solution de la doctrine islamiste. Il y a un désir de réussir autant que tout autre. [...]
[...] BUTS DU TERRORISME The objective of terrorism is not mass murder ! Le but est l'audimat et non pas des morts en quantité. Là encore, c'est une révolution par rapport à un conflit traditionnel puisqu'ici on veut juste démontrer en utilisant des techniques psychologiques telles que la peur un aperçu de la capacité d'attaque là où toute force conventionnelle essaierait de se projeter directement dans l'attaque. Les terroristes préfèrent de loin l'attentat à une guerre conventionnelle qui pourrait infliger des dommages terribles sur le plan humain. [...]
[...] EVOLUTION DU CONFLIT ARME D'après Chaliand, la lutte terroriste est mitigée et provisoire, on va vers un martyre final. Le pouvoir de nuisance est incontesté, car on connaît les faiblesses du monde démocratique. Il s'agit d'une forme ultime de dérive de la violence politique fondée sur une énergie et sur la surprise et la disparition. On ne peut pas nier que la nouvelle génération de militants est déterminée, mal identifiée. La mouvance perd malgré tout de son unité, certes on assiste à une guerre de terreur psychologique, mais il n'y a pas de réelle capacité de massacre. [...]
[...] Le problème se situe sur le plan de notre perception, car nous nous référons au conflit de type conventionnel consistant à gagner du terrain, à détruire les forces adverses, alors que les objectifs ne relèvent pas de cette catégorie en matière de terrorisme, et cela même si la violence tend à surpasser la cause au point de se demander si cette cause existe réellement. Constitue-t-il une révolution tactique dans l'art et la manière de mener la guerre ? En tout cas, il ne faut pas oublier que la terreur est indissociable de la guerre totale, car elle est toujours à la source de l'action terroriste comme l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand à Sarajevo en 1914. Il ne faut pas faire de distinction trop catégorique du terrorisme et de la guerre sur cet aspect. [...]
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