Une enclave au bord de la mer Baltique, entourée par la Lituanie au Nord et la Pologne au Sud. La région de Kaliningrad couvre l'ancienne partie septentrionale de la Prusse Orientale, sous souveraineté allemande jusqu'en 1945. La région a été rattachée à l'Union soviétique suite aux accords de Yalta (février 1945) et de Potsdam (juillet-août 1945).
L'URSS de l'après-guerre profita de ce nouveau territoire, qui lui offrait notamment en la ville de Königsberg (ville natale du philosophe Kant, rapidement renommée Kaliningrad), un port libre de glaces sur la Baltique. Les populations allemandes qui n'avaient pas fui devant l'avancée de l'Armée rouge en 1945 furent expulsées en totalité vers l'Allemagne à l'automne 1948. L'Etat soviétique se lança alors dans une politique visant à attirer les populations de Russie, Biélorussie, Ukraine et Lituanie en particulier, et fit de la région un avant-poste du communisme dans la partie la plus occidentale de l'URSS. En 1990, l'Allemagne réunifiée déclara qu'elle abandonnait toute prétention sur la Prusse orientale. Aussi, depuis l'effondrement de l'URSS en 1991, Kaliningrad est partie intégrante de la Russie dont elle est géographiquement séparée par la Lituanie et la Biélorussie.
Or, depuis que la Lituanie et la Pologne sont devenues membres de l'Union européenne en 2004, la Russie possède un territoire "à l'intérieur" de l'Union européenne (UE) ; ce qui crée une situation sans précédent en droit international et dans les relations extérieures de l'UE. La région se trouve confrontée à un nombre sérieux de problèmes, et hésite, entre Russie et UE, quant à la direction à suivre.
Quels sont les problèmes auxquels est confrontée Kaliningrad ? Quel avenir pour cette région ?
[...] Par exemple, la Russie proposait la création d'une liaison ferroviaire à grande vitesse et sans arrêt, et donc sans visa, pour les voyageurs russes ; cette proposition a été refusée par l'UE. En outre, celle-ci a promis d'envisager la possibilité d'abolir les visas pour les ressortissants russes, à la condition que Moscou signe des accords de réadmission de ses immigrés clandestins arrêtés sur le territoire de l'Union. Ce qu'elle refuse pour l'heure. L'abolition des visas semble encore très lointaine. II. Quelle direction pour Kaliningrad ? A. [...]
[...] En effet, d'une part, aucun Etat membre de l'UE n'a de consulat à Kaliningrad, à part la Pologne et la Lituanie qui en ont ouvert un. D'autre part, une grande partie des citoyens russes ne dispose pas d'un passeport international, mais ne possède qu'un passeport interne, héritage de l'époque. b. Quelles solutions ? Malgré leurs divergences, l'Union européenne et la Russie sont tout de même parvenues à un accord, en 2003, qui prévoit l'introduction de documents facilitant le transit pour les Russes voyageant entre Kaliningrad et le reste de la Russie. [...]
[...] La jeune génération se tourne vers l'Union européenne pour les y aider. Ils semblent avoir choisi la direction à suivre pour leur région. Cependant, beaucoup de dossiers restent en suspens. Et si Bruxelles et Moscou se désintéressent (à nouveau) de la région, sans avoir vraiment réglé la question du transit par exemple, le risque est un isolement encore plus important de l'oblast. Le danger est également que les deux parties négligent d'autres problèmes tels que les infrastructures de transport, l'approvisionnement énergétique, ou encore le développement économique de la région, des éléments vitaux pour l'avenir de la région et pour la sécurité de l'Union européenne. [...]
[...] C'est une sorte de mélange. Nous sommes Russes, car nous parlons russe et nous avons une culture russe, mais vu les liens que nous cultivons avec l'Europe, nous sommes en quelque sorte Européens Selon un récent sondage (2007), seulement 15% des jeunes habitants Kaliningrad seraient allés au moins une fois en Russie alors qu'ils seraient 80% à avoir déjà voyagé en Europe Et surtout, la population locale, fatiguée de se sentir délaissée par Moscou, et désireuse d'améliorer son niveau de vie, est convaincue que le futur se trouve en Europe, juste au-delà des frontières. [...]
[...] Or, depuis que la Lituanie et la Pologne sont devenues membres de l'Union européenne en 2004, la Russie possède un territoire "à l'intérieur" de l'Union européenne ; ce qui crée une situation sans précédent en droit international et dans les relations extérieures de l'UE. La région (ou oblast) de Kaliningrad rassemble un peu moins d'un million d'habitants sur une superficie de km2. La capitale est Kaliningrad, pays de l'ambre La région se trouve confrontée à un nombre sérieux de problèmes, et hésite, entre Russie et UE, quant à la direction à suivre. Quels sont les problèmes auxquels est confrontée Kaliningrad ? Quel avenir pour cette région ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture