Syrie, Russie, bombardier, suprématie aérienne, Croissant iranien, Poutine, Erdogan, Su-24 russe abattu
Lorsque le 24 novembre dernier le pilote turc a eu un bombardier russe dans son viseur, il ne se doutait sûrement pas des conséquences. Il faut dire que les versions étaient aux antipodes : les Turcs déclaraient, images radar à l'appui, que le Su-24 russe abattu avait empiété sur l'espace aérien turc tandis que les Russes prétendaient, via d'autres images radar, que l'avion n'avait jamais quitté le ciel syrien.
[...] Syrie : la Russie perd un bombardier et impose sa suprématie aérienne Lorsque le 24 novembre dernier le pilote turc a eu un bombardier russe dans son viseur, il ne se doutait sûrement pas des conséquences. Il faut dire que les versions étaient aux antipodes : les Turcs déclaraient, images radar à l'appui, que le Su-24 russe abattu avait empiété sur l'espace aérien turc tandis que les Russes prétendaient, via d'autres images radar, que l'avion n'avait jamais quitté le ciel syrien. [...]
[...] Ce système anti-aérien, autrement plus performants que les S-300 qui sont encore à livrer à l'Iran, offrent à l'alliance russo-syrienne la suprématie totale dans le ciel syrien. Ce qui signifie de facto l'impossibilité pour les avions de l'OTAN de survoler la Syrie sans permission russe. Même en cas d'attaque massive, par exemple aux missiles et aux drones. Car l'une des particularités du système S-400 est de pouvoir charger près de 100 missiles et de viser simultanément plusieurs centaines de cibles. [...]
[...] Le champion d'échec russe venait de marquer un point décisif contre une armada aérienne occidentale flanquée de la puissante Turquie. Recep Erdogan, qui aurait pu penser recueillir les dividendes de l'incident aérien, en était pour ses frais. Car sur l'échiquier syrien, outre les nouvelles pièces russes nerveusement avancées, les S-24 russes se sont mis à se déchaîner sur les positions anti-Assad situées aux abords de la zone où le bombardier s'était écrasé. En particulier sur les groupes turkmènes en lutte contre le régime syrien depuis 5 ans. [...]
[...] Ce qu'on sait en revanche est que, depuis le crash du Su-24, le Premier Ministre Cameron se démène pour forcer le parlement britannique à approuver son plan en vue de bombarder Daesh en Syrie, démarche dont l'urgence est à mettre au compte d'une volonté à donner encore plus de poids à la coalition occidentale dans le ciel syrien. Quant à Poutine, il installe en Syrie le contexte dont il n'osait rêver, il y a encore quelques mois. Il peut désormais consolider à son aise le régime syrien, aux abois encore récemment. Et, ultérieurement, ériger ses bases militaires pour asseoir la puissance russe en Syrie puis en Irak. Et ensuite, faire la jonction avec ses alliés d'un Bloc de l'Est d'un nouveau genre, à savoir le croissant iranien. Tout cela dans l'attente d'une véritable confrontation Est-Ouest. [...]
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