Le génocide rwandais et la guerre dans la région des grands Lacs

Résumé du document

[...] Tout d'abord, les origines des conflits et le génocide rwandais s'expliquent grandement par les décisions politiques et conflits sociaux existants avant 1994.
Comme beaucoup de pays africains avant le début de la colonisation, la population rwandaise était structurée en clans, principalement entre Hutus et Tutsis mais sans différences éthiques. Ces distinctions vont devenir d'ordre racial et politique avec les colons Belges qui ont cru voir une supériorité des Tutsis sur les Hutus.

[...] Bien évidemment, massacres et conflits ont eu de graves conséquences et la guerre s'étend dans la région des Grands Lacs.
Tout d'abord, le bilan humain et économique est désastreux : on compte près de 800 000 victimes entre avril et juillet 1994 et des centaines de villages détruits et incendiés rendant la terre incultivable.
Les populations fuient alors avers les pays voisins, vers la RDC, le Zaïre le Zimbabwe, l'Angola et la Namibie. Des camps de réfugiés s'établissent à Nyarushishi, au Nord et Sud Kivu.
Ceci aura pour autre conséquence le pillage des ressources naturelles en RDC avec la main-mise des Rwandais et des Ougandais sur les ressources naturelles, mines d'argent de manganèse... mais aussi des terres cultivables pour soutenir l'effort de guerre (...)

Extraits

[...] Bien évidemment, massacres et conflits ont eu de graves conséquences et la guerre s'étend dans la région des Grands Lacs. Tout d'abord, le bilan humain et économique est désastreux : on compte près de victimes entre avril et juillet 1994 et des centaines de villages détruits et incendiés rendant la terre incultivable. Les populations fuient alors avers les pays voisins, vers la RDC, le Zaïre le Zimbabwe, l'Angola et la Namibie. Des camps de réfugiés s'établissent à Nyarushishi, au Nord et Sud Kivu. [...]

[...] Le Rwanda dans son ensemble est composé d'une population de majorité Hutu et d'une minorité Tutsi. Au Nord, la population est Hutu exclusivement et l'on remarque l'existence de zones à fortes minorités Tutsi : entre les villes Kibungo et Kayonga à l'Est, autour de Butare au Sud et de Kibuye à l'Ouest. Mais ces parités seules ne peuvent expliquer la suite des événements. En effet il y a eu des conflits antérieurs au génocide, puisque le pays est en pleine guerre civile depuis octobre 1990, à cause de la volonté de retour des Tutsis réfugiés dans les pays voisins. [...]

[...] Si l'état social et politique du pays avant 1994 concentre les origines des conflits et du génocide rwandais, celui ci s'accompagne d'une période de chaos sur tout le territoire et une extension de la guerre dans les régions des Grands Lacs. Tout d'abord, les origines des conflits et le génocide rwandais s'expliquent grandement par les décisions politiques et conflits sociaux existants avant 1994. Comme beaucoup de pays africains avant le début de la colonisation, la population rwandaise était structurée en clans, principalement entre Hutus et Tutsis mais sans différences éthiques. [...]

[...] Des offensives rapides et nombreuses ont alors lieu dans tout le pays. Celles ci partent de l'Ouganda, là où se forme le FPR, et on dénombre 12 offensives en 3 mois, d'avril à juillet 1994, qui touchent tout le territoire rwandais. Elles commencent d'abord au Nord, puis s'étendent vers l'Est et le Sud, puis au Sud et Sud-Ouest. Cependant, aucune offensive n'est répertoriée dans la zone protégée par l'opération Turquoise mise en place par la France. Des massacres des Tutsis par les Hutus sont représentés diffus sur tout le territoire sauf au Nord ; ils se concentrent surtout à l'Est dans les zones à forte minorité Tutsi. [...]

[...] L'élément déclencheur de ce génocide fut l'assassinat du président rwandais Habyarimana qui a été accompagné d'offensives et de massacres dans tout le pays malgré quelques marques de résistance de la part des Tutsis. En plus de conséquences sociales et économiques désastreuses, cette guerre s'est étendue dans le région des Grands Lacs, avec la fuite des populations. Ainsi, en quittant l'instabilité et l'insécurité de leur pays, les Rwandais semblent n'avoir fait qu'étendre le problème aux pays voisins, comme en témoignent les conflits au Zaïre ou au Kivu. [...]