La Suisse dans les relations internationales

Résumé du document

La Suisse est une confédération située au cœur de l'Europe qui compte 7,7 millions d'habitants dont 1,7 million d'étrangers. Malgré sa position centrale dans le continent, ce pays ne s'est pas engagé dans la construction communautaire. Il véhicule une image d'isolement qui est en particulier marquée par la politique de neutralité et le secret bancaire.

Toutefois, la Suisse montre aujourd'hui une hésitation entre la volonté de s'intégrer dans l'Europe et celle de rester isolée. La Suisse est une confédération de 26 cantons à la population hétérogène. Dominée par les 64 % de Suisses alémaniques, elle compte aussi 20 % de francophones dans l'ouest, 6,5 % d'italianophones dans le canton du Tessin, et 0,5 % de Romanches dans le canton des Grisons.

La Suisse est aussi partagée entre catholiques (42 %) et calvinistes (33 %). Elle abrite aussi une importante communauté musulmane (4 %). Cette division cultuelle a conduit à une guerre de sécession au cours du XIXe siècle (guerre du Sonderbund en 1847).

Extraits

[...] La Suisse attire les capitaux venus de tous les pays européens. Selon KPMG (société d'audit), les fonds détenus pas les banques Suisse sont de l'ordre de 3000 milliards Le secret bancaire fait l'objet d'une loi (1934) qui l'assimile à un secret professionnel, voisin du secret médical. Il peut être levé par la commission fédérale des banques, chargée de surveiller le système bancaire, en cas d'une procédure d'entraide judiciaire internationale. La Suisse a aussi autorisé jusqu'en 1991 l'ouverture de comptes anonymes. [...]

[...] Face à ces pressions, les banques suisses (UBS) ont remis une liste de clients aux autorités américaines. Le secret bancaire a permis la prospérité de la Suisse, mais il risque aujourd'hui de le marginaliser. Par ailleurs, la Suisse est aujourd'hui concurrencée par la multiplication des paradis fiscaux (Antilles, Pacifique La Suisse s'interroge donc sur l'opportunité d'intégrer l'UE pour sortir de l'isolement. La politique de neutralité semble aujourd'hui mal adaptée au contexte de la construction européenne Si la Suisse est politiquement neutre, elle est économiquement intégrée à l'Europe. [...]

[...] La neutralité de la Suisse lui a permis d'abriter des organisations internationales et d'être le terrain de négociations internationales (Union Postale Universelle en 1874, Croix Rouge en 1864, conventions de Genève, Société des Nations en 1920). En particulier, Genève est un des sièges de l'ONU (OIT, HCR, OMS, OMC bien qu'elle n'ait adhéré que tardivement à cette organisation (2002). La Suisse complète sa neutralité par une politique active de défense de son territoire. La Suisse entretient une armée importante ( hommes milliards de budget annuel), basée en grande partie sur la conscription obligatoire entre 18 et 35 ans. Les citoyens doivent effectuer régulièrement des périodes militaires. [...]

[...] Ces accords intègrent de fait la Suisse à certaines politiques européennes (conventions de Schengen et de Dublin, MEDIA, environnement . ) sans toutefois l'intégrer aux institutions. Conclusion La Suisse poursuit actuellement une politique visant à conserver sa neutralité tout en s'intégrant progressivement au processus d'unification européenne pour des raisons économiques sans toutefois intégrer les institutions. Les attaques qu'elle subit au sujet du secret bancaire va peut-être faire évoluer les mentalités (des Suisses alémaniques) et permettre une adhésion à l'Union européenne afin de se protéger (exemple du Luxembourg). [...]

[...] La Suisse dans les relations internationales Introduction La Suisse est une confédération située au cœur de l'Europe qui compte 7,7 millions d'habitants, dont 1,7 million d'étrangers. Malgré sa position centrale dans le continent, ce pays ne s'est pas engagé dans la construction communautaire. Il véhicule une image d'isolement qui est en particulier marquée par la politique de neutralité et le secret bancaire. Toutefois, la Suisse montre aujourd'hui une hésitation entre la volonté de s'intégrer dans l'Europe et celle de rester isolée. [...]