La Russie se relève péniblement de ses années d'après Guerre Froide qui ont vu une armée et un arsenal militaire à l'abandon et largement pillé. C'est pourquoi l'une des premières mesures de Vladimir Poutine en tant que Président par intérim de Boris Eltsine, a été d'entériner une version révisée du Concept de sécurité, le 10 janvier 2000. Ce texte permet alors les conditions nécessaires à l'adoption d'une nouvelle doctrine militaire, adoptée le 21 avril 2000 par décret présidentiel. Cette adoption se fait sous l'impulsion de la crise du Kosovo, de l'adoption du Concept stratégique de l'OTAN mais également dans le cadre de la seconde guerre de Tchétchénie. Il semblerait que ce soit le TsVSI qui ait été l'acteur principal aussi bien du projet d'une nouvelle doctrine militaire que du texte final bien que plusieurs analystes, parmi lesquels des généraux et des officiers de l'Etat major, lui reprochent son « manque d'autonomie intellectuelle par rapport aux autorités militaires » , de n'avoir en réalité que mis en forme les approches et propositions des militaires. Ainsi, même le Conseil de sécurité a eu moins d'influence que pour le projet de Concept de sécurité.
C'est pourquoi le nucléaire joue un rôle particulièrement important dans la doctrine. Celle-ci indique d'ailleurs que la Fédération de Russie « conserve le statut de puissance nucléaire pour la dissuasion (prévention) d'une agression contre elle et (ou) ses alliés ». Conserver une stratégie nucléaire permet à la Russie de conserver son statut de grande puissance et ainsi de s'imposer face à l'Occident. En effet, pour les responsables russes, il existe une relation de cause à effet entre le déclin de leur armée et celui de la Russie sur la scène internationale. La Fédération de Russie considère donc comme nécessaire de conserver un potentiel nucléaire.
Il convient donc de se demander quelle place la Doctrine militaire de 2000 accorde-t-elle à la stratégie militaire et si la Russie peut conserver sa place de seconde puissance nucléaire internationale.
[...] 190-191 Annexe 2 : les forces navales russes au 31 janvier 2004 Sources: Start Aggregate Number of Strategic Offensive Arms, 1er avril 2004 Annexe les forces aériennes stratégiques russes au 1er juillet 2000 et au 31 janvier 2004 Sources: Start Aggregate Number of Strategic Offensive Arms, 1er avril 2004 Bibliographie Revues Yuri FEDOROV, Les forces nucléaires russes : évolution et perspectives Politique Etrangère :2005 Rapports Rapport d'Isabelle FACON sur La nouvelle doctrine militaire russe et l'avenir des relations entre la Russie et l'Occident Rapport d'Isabelle FACON et de Bruno Tertrais sur Les armes nucléaires tactiques et la sécurité de l'Europe, janvier 2008 Sites web http://www.frsstrategie.org http://www.spyworld-actu.com/ http://belfercenter.ksg.harvard.edu http://fr.rian.ru www.ladocumentationfrançaise.fr Table des matières SOMMAIRE ACRONYMES INTRODUCTION I. UNE DOCTRINE NUCLEAIRE REDEFINIE A. Les divergences sur l'identification du seuil nucléaire 1. Le Concept de sécurité nationale 2. La Doctrine militaire B. [...]
[...] Il n'en demeure pas moins que la Russie dispose d'un arsenal militaire impressionnant dont la force stratégique en cas de conflit serait un atout majeur. Les éléments les plus récents montrent la volonté russe d'accroître sa force navale, trop faible face à sa force terrestre. Ainsi en 2012, les arsenaux stratégiques devraient comprendre environ têtes dont la structure serait très différente de l'actuelle. Conclusion Une nouvelle doctrine militaire devrait paraître en 2009. Celle-ci tiendra compte du facteur force dans la politique des grands pays. [...]
[...] Les sous-marins nucléaires russes sont en effet très mal entretenus comme l'a démontré la tristement fameuse affaire du Kurz qui avait vu la mort par noyade de plus d'une centaine de marins russes. De même pour les sous- marins Typhoon tandis que les missiles SS N 18 équipant ces sous-marins arrivent en fin de vie. Ainsi, il semblerait qu'à la fin de cette décennie, la flotte russe soit composée de six sous-marins Delta équipés de la nouvelle version SS N 23 Sineva, vraisemblablement de quelques Typhoon et Borey. [...]
[...] Cette adoption se fait sous l'impulsion de la crise du Kosovo, de l'adoption du Concept stratégique de l'OTAN mais également dans le cadre de la seconde guerre de Tchétchénie. Il semblerait que ce soit le TsVSI qui ait été l'acteur principal aussi bien du projet d'une nouvelle doctrine militaire que du texte final bien que plusieurs analystes, parmi lesquels des généraux et des officiers de l'Etat major, lui reprochent son manque d'autonomie intellectuelle par rapport aux autorités militaires de n'avoir en réalité que mis en forme les approches et propositions des militaires. [...]
[...] Il s'agit d'un exercice d'une ampleur majeure. Experts militaires et civils s'accordent pour la plupart sur le fait que les forces classiques russes ne peuvent aujourd'hui et ne pourront, dans un avenir prévisible, assurer de manière crédible la sécurité du pays : d'où un renforcement du rôle des forces nucléaires Ainsi, le général Victor Yesin, à la tête du département militaire du Conseil de sécurité, disait en 2000 : Dans une guerre de grande ampleur (et cette prévision vaut quelque soit sa croissance économique), la Russie ne pourra résister à des coalitions comme l'OTAN avec ses seules armes classiques. [...]
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