L'hégémonie est définie par Jack L Snyder, professeur de relations internationales à Columbia University, comme la capacité que possède un État à "contrôler les grandes lignes des relations internationales". Aussi, dans son article "Mythes d'empire et stratégies d'hégémonie", Jack L. Snyder, souligne les intérêts et les risques que peut présenter cette logique hégémonique.
Toutefois, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, dans un monde bipolarisé, les Etats-Unis d'un côté et l'Union des républiques socialistes soviétiques de l'autre cherchent à étendre leurs sphères d'influence. En effet, les changements survenus dans le système international après la Seconde Guerre Mondiale et notamment avec l'avènement de deux superpuissances ont complètement bouleversé l'ancien ordre mondial.
Enfin, il apparaît clairement comme le souligne Robert Gilpin dans son ouvrage intitulé "The rise of American Hegemony", que les Etats-Unis ont finalement mis en place toute une politique internationale afin d'atteindre ce statut d'hégémon que nous lui connaissons.
Il est important de comprendre dans quelle mesure les Etats-Unis sont devenus une puissance hégémonique durable.
[...] Si les relations internationales actuelles sont fondées sur ces institutions, leur modification pourra entraîner une instabilité des relations internationales. Aussi, cette prévalence des intérêts américains entraîne une certaine attitude de doutes vis-à-vis de ces institutions qui vont alors être perçues comme moins légitimes. Si c'est le cas, le système mondial tendra alors vers une course à la puissance des États. Cela entrainera probablement des instabilités dans le système mondial. Si les Etats-Unis veulent maintenir ce statut hégémonique, ils devront prendre en compte plus largement au travers de ces institutions l'intérêt des autres puissances. [...]
[...] En effet, il apparaît de plus en plus largement que le pouvoir économique d'une puissance est la source la plus importante de sa puissance. Ainsi, l'institutionnalisation des systèmes économiques va limiter de manière plus importante la puissance d'un État. Néanmoins, il ne faut pas être idéaliste, les Etats-Unis ne se sont pas inscrits dans cette logique institutionnelle sans en profiter. Comme le mentionne très justement Snyder " Le système de Bretton Woods, l'OTAN et, de façon un peu moins satisfaisante, les Nations Unies répondaient ainsi aux besoins de cette hégémonie américaine caractérisée par cet aspect indirect et fondé sur l'assentiment et par l'institutionnalisation d'avantanges énormes [ . [...]
[...] Ikenberry reconnaît lui-même que "Bretton Woods provided one opportunity to institutionalize post-war comitments [ . L'idée de commitments fait bien ressortir la supériorité de la puissance américaine. De plus avec le plan Marshall qui a bénéficié aussi bien à l'Europe qu'aux Etats-Unis, les Américains ont pu finir d'asseoir leur supériorité économique présente et future : "The United States was forgoing some current economic gains in favor of investments in future gains" De l'autre côté, l'URSS qui elle aussi prétend à étendre son pouvoir de par le monde et compte bien obtenir un rang de puissance hégémonique rentre en conflit avec les volontés américaines. [...]
[...] Comme le mentionne très justement Snyder, plus un État va avoir une utilisation abusive de son pouvoir, plus ce dernier va rencontrer une politique de "résistance" de la part des autres acteurs du système international. Cette résistance va à plus ou moins long terme comme l'indique Snyder produire des effets néfastes sur le statut international de la puissance hégémonique. Afin de limiter ce processus naturel de résistance, les Etats-Unis ont fait appel à une stratégie qui se divise en deux phases. [...]
[...] Il est important de comprendre dans quelle mesure les Etats-Unis sont devenus une puissance hégémonique durable. Il conviendra donc dans un premier temps de comprendre que les Etats-Unis ont tout d'abord voulu acquérir le statut d'hégémon avec ensuite une volonté de le pérenniser (II). I. Une stratégie visant à atteindre le statut d'hégémon En 1945, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis sont très présents militairement de par le monde en tant qu'acteur victorieux de la Seconde Guerre mondiale. [...]
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