Le vingtième siècle a été particulièrement violent, meurtrier et honteux pour l'Homme, d'où l'expression le siècle de guerres et de génocides. Au cours de cette centaine d'années, le concept même de guerre a changé : on a recours aux destructions massives et à l'extermination des populations civiles. Terminé les champs de bataille et les guerres nobles, le vingtième siècle est l'époque des crimes contre l'humanité. Au lieu d'évoluer et de se civiliser, l'Homme semble être plus barbare que jamais.
On découvrit malheureusement que l'être humain est capable des pires horreurs et l'état du monde actuel et, particulièrement, le siècle passé en témoigne parfaitement : les guerres balkaniques, les deux guerres mondiales, les guerres yougoslaves, la guerre du Golfe, guerre du Liban, la guerre israélo-arabe, la guerre du Viêtnam, la guerre d'Algérie, la guerre au Rwanda. Pour ne citer que quelques exemples. Parfois, les crimes étaient tellement atroces, qu'on leur a attribué une nouvelle appellation : génocide.
De nos jours, le génocide en tant que terme et son utilisation sont devenus des sujets centraux de la politique, que ce soit dans l'actualité comme la Bosnie, le Rwanda ou comme étant sujet de controverse des événements passés comme en Turquie ou en Allemagne. Ce terme devient ambigu, car souvent on ne sait pas comment ou pourquoi l'utiliser. Dès lors, la notion même de génocide est constamment un sujet de réflexion et de polémique. Tout comme le massacre de Srebrenica.
[...] Car il s'agit bien d'un cas atypique, d'où le jeu de mots constant et le jonglage avec les définitions. En effet, le cas de la Bosnie-Herzégovine, et donc de Srebrenica, est assez particulier, car il n'y a jamais eu de stricte séparation entre l'origine ethnique, la religion, la nationalité et surtout en ce qui concerne les musulmans. La Yougoslavie se constituait de six Républiques dans lesquelles vivaient cinq nations différentes, pratiquant trois religions différentes. Ce n'est qu'en 1971 que Musulmans (avec majuscule) est reconnu comme étant une nationalité en Bosnie-Herzégovine, se distinguant ainsi des musulmans (avec minuscule), c'est-à-dire, les pratiquants de l'Islam. [...]
[...] Ibid., p SHAW Martin, op.cit., p SIBLER Laura et LITTLE Allan, The Death of Yugoslavia, Penguin Books Ltd; 2Rev Ed., juin 1996,p Ibid. [23]CASERO Agnès et ROUX Michel, op.cit. Le chiffre d'environ 6 millions est avancé et accepté par la plupart des autorités compétentes sur la question. CASERO Agnès et ROUX Michel, op.cit. GUTMAN Roy, Bosnie : témoin du génocide, Paris, Desclée de Brouwer p.9. L'Armée de la Republika Srpska ONU, Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, Article VIII. KOTEK Joël, op.cit., p Ibid. [...]
[...] Treize ans après, les veuves et les survivants de ce massacre cherchent des réponses du monde qui a regardé sans agir. Alors, ce qui est important finalement, c'est de se souvenir qu'un terrible événement a eu lieu, que des milliers de personnes innocentes ont été assassinées à cause d'une idéologie insensée et que le combat doit constituer une lutte contre toute forme de crime et non une lutte des définitions et des appellations . SHAW Martin, What is genocide?, Cambridge, Polity Press p.3. [...]
[...] Depuis 1996, il est en fuite et recherché pour crimes de guerre par le TPIY. Il est également toujours en fuite. Génocide des Herero et les Nama (1904), des Arméniens (1915), des Juifs (1941) et des Tutsi (1994). Raphaël LEMKIN (1900-1959), Juif d'origine polonaise, professeur de droit international à Duke, puis Yale. KOTEK Joël, Le siècle de la Shoa et les génocides POLI-D-312-T0, [Notes de cours], Bruxelles, Université Libre de Bruxelles, session mai - juin 2008, p.2. Ibid. ONU, Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, Article II. [...]
[...] En me basant sur les critères et les caractéristiques d'un génocide ainsi que sur les décisions du (TPIY) et de la (CIJ) je vais essayer de répondre à ces questions. Après un bref rappel sur la définition de génocide, telle qu'imaginée par Raphael Lemkin, il sera question du massacre qui a eu lieu à Srebrenica en juillet 1995. Ceux-ci seront analysés à travers les caractéristiques d'un génocide, le but étant d'établir si cette appellation est justifiée ou faudrait-il trouver autre chose pour définir ce crime. Enfin, je terminerai par une conclusion. Qu'est-ce qu'un génocide ? [...]
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